De la toile aux chemins de fer : l'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siècle

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 291 pages
Poids : 548 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-0413-4
EAN : 9782753504134

De la toile aux chemins de fer

l'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siècle

de

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : Histoire

Paru le | Broché 291 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

De la toile aux chemins de fer

L'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siècle

Ils s'appelaient Prigent, Soubigou, Quéinnec, Radenac, Colbert. Acteurs majeurs du monde des travaux publics au XIXe siècle, ils réalisèrent une part importante des lignes de chemin de fer de Rennes à Brest, la totalité du réseau d'Auvergne, de multiples voies ferrées partout en France. Les premiers, apportant leur savoir-faire de meneurs d'hommes et un solide appui financier, étaient les héritiers de cette longue tradition propre à ce monde si particulier des Juloded, au pays de Léon en Finistère. L'un d'eux, Y. Prigent, comprit, le premier, que leur commerce des toiles de lin était mort. Son gendre, F.-L. Soubigou, sut, en quelques mois de présence à l'Assemblée de 1848, pressentir l'importance des voies ferrées face aux nécessités économiques, puis, sénateur, assuma son rôle de leader modéré de la droite finistérienne près des électeurs du monde rural dont il défendit toujours les intérêts et près desquels il prêcha la modernisation des méthodes et des techniques.

Les Radenac, père et fils, costarmoricains, tous deux ingénieurs, apportèrent la formation technique. Le dernier, Colbert, un lorrain, les appuya de ses compétences administratives.

Leurs clients s'appelèrent Compagnie de l'Ouest, du Paris - Orléans, de l'Est, du Midi, des Charentes, de Clermont à Tulle, et plusieurs autres. Leurs interlocuteurs, qui surent les apprécier, furent parmi les plus brillants ingénieurs des Ponts et Chaussées de l'époque comme E. Caillaux qui devint un grand Ministre, L. Sévène, directeur au P-O et professeur en son école, A. Siben, réalisateur des principales lignes d'Italie, Victor Fénoux, renommé constructeur du viaduc de Morlaix. Ce furent aussi, souvent plus difficilement, des hommes d'affaires expérimentés, tel L. Sarlin, grande fortune du Midi de la France, A. Rostand, représentant d'une des principales familles de la finance et du commerce marseillais, G. de Toucy, capitaine d'industrie auvergnat.

Faite de belles réussites, mais aussi d'erreurs et de difficultés, c'est une tranche d'histoire entrepreneuriale nationale qu'ils écrivirent ensemble, entourés de quelques milliers d'ouvriers, terrassiers, mineur, charretiers, charpentiers, mécaniciens, etc. C'est en même temps une page de politique locale face à la laïcisation progressive et inéluctable de la France.

Biographie

Finistérien, né en 1940, de formation universitaire scientifique, Charles des Cognets a analysé, à travers sa connaissance du milieu des affaires et son expérience du marketing de technologies émergentes, cette aventure qui illustre l'extraordinaire créativité du XIXe siècle.