De Ledoux à Le Corbusier : origine et développement de l'architecture autonome

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 111 pages
Poids : 445 g
Dimensions : 20cm X 28cm
Date de parution :
EAN : 9782903539597

De Ledoux à Le Corbusier

origine et développement de l'architecture autonome

de

chez Ed. de la Villette

Collection(s) : Textes fondamentaux modernes

Paru le | Broché 111 pages

Public motivé

19.00 Indisponible

traduit de l'allemand par Guy Ballangé | avec la collaboration de Ruth Ballangé | préface Hubert Damisch | postface Daniel Rabreau | commentaires Meyer Schapiro


Quatrième de couverture

Publié pour la première fois à Vienne en 1933, à l'heure où les avant-gardes succombaient sous le joug du nationalisme, l'essai d'Emil Kaufmann De Ledoux à Le Corbusier, origine et développement de l'architecture autonome proposait une interprétation inédite de l'architecture moderne. L'auteur considère que la rupture avec la tradition issue de la Renaissance, clamée par le Mouvement moderne, est déjà présente dans l'architecture de la période révolutionnaire du XVIIIe siècle. Aussi, puisque mieux que tout autre Claude-Nicolas Ledoux incarne cette rupture, il s'emploie, avec la force de la conviction, à le tirer de l'oubli.

Soulignant que l'on assiste, avec cette période, à l'éclatement de l'«enchaînement» baroque, Kaufmann identifie le passage d'une architecture hétéronome à une architecture autonome. Le concept d'autonomie de l'architecture constitue la clé de voûte de sa démonstration. Cette autonomie se traduit par l'indépendance des parties de l'édifice et des édifices entre eux, par la liberté des dispositions intérieures, par le recours à la géométrie élémentaire. Déterminées par une logique tectonique, les formes se libèrent des lois étrangères à l'univers de l'architecture que sont celles des ordres, en raison de leur caractère anthropomorphique, ou celles provenant de la doctrine du beau.

Kaufmann tente également d'établir une filiation entre les formes architecturales et les structures sociales. Ainsi, dans les aspects formels des projets de Ledoux, il discerne des analogies avec la structure de la nouvelle société bourgeoise. Formée d'individus isolés et libres, cette dernière se refléterait dans l'architecture pavillonnaire, également appelée «système des blocs».

L'œuvre de Ledoux n'a plus rien de commun, selon Kaufmann, avec le néo-classicisme de ses contemporains, et sa parenté profonde avec l'architecture du XXe siècle n'est ni formelle, ni accidentelle. A la différence de nombreux écrits des années 1920 et 1930, De Ledoux à Le Corbusier n'est pas une recherche sur la généalogie ou les sources du Mouvement moderne à des fins de légitimation, mais un essai théorique et prospectif. Comme l'indique Hubert Damisch dans la préface, Kaufmann s'interroge sur ce qui constitue l'architecture non seulement en objet d'histoire, mais aussi en objet de pensée.

Biographie

Emil Kaufmann (1891-1953), historien d'art de l'école viennoise, élève de Max Dvoràk, s'est consacré principalement à l'architecture française de la fin du XVIIIe siècle. Il est notamment l'auteur de Trois architectes révolutionnaires : Boullée, Ledoux, Lequeu et L'Architecture au siècle des Lumières.

Guy Ballangé, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud. Il a notamment traduit Renaissance et Baroque de Wöfflin, La perspective comme forme symbolique de Panofsky, Construire en France, en fer, en béton de Giedion.

Hubert Damisch, historien de l'art et philosophe, a été directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il est notamment l'auteur de la Théorie du nuage, Pour une histoire de la peinture, de L'Origine de la perspective, de Le Jugement de Pâris.

Daniel Rabreau, professeur d'histoire de l'art à l'Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il dirige le Centre Ledoux, a récemment publié Le dessin d'architecture au XVIIIe siècle.

Meyer Schapiro (1904-1986), historien d'art, professeur à l'Université de Columbia, spécialiste de l'art contemporain, mais aussi de l'art byzantin, médiéval et moderne.