Paru le 06/05/2013 | Broché 203 pages
Public motivé
Décider de notre avenir commence par une fiction : la France est acculée à demander l'aide du FMI qui lui inflige un programme économique aux limites du supportable. La France doit, mais aussi peut s'épargner ce sort.
La revitalisation nécessaire de l'économie requiert de chacun une remise en cause de son rapport à l'État (un sursaut civique), au changement (acceptation des réformes), au progrès (contre l'obscurantisme anti-scientifique), à l'histoire (le mythe de l'âge d'or). Mais aussi un changement des pratiques de l'État : frugalité, rationalisation des structures et des modes d'action, administration au plus près des réalités en acceptant la diversité des situations et les vertus de l'expérimentation. Pour exploiter le potentiel de croissance que la France laisse en jachère, le livre offre des analyses et des solutions parfois radicales mais que d'autres pays ont adoptées sans révolution.
S'il parle des politiques, ce livre ne traite pas de politique. Il ne se prononce ni sur la tactique ni sur la séquence des réformes. Mais les auteurs savent que le débat sur le rythme du changement est un luxe précaire et qu'il vaut mieux décider vite souverainement que d'y être contraint plus tard. Et puis on ne doute pas que ceux qui savent prendre la décision d'envoyer nos soldats risquer leur vie sont aussi capables de s'imposer et d'imposer les réformes nécessaires au salut de notre économie.
Entreprise familiale, ce livre porte sur les politiques publiques en s'affranchissant des préjugés et des routines. Les auteurs, l'aîné et le (plus) jeune, en ont une expérience, plus française et budgétaire pour l'un, plus internationale et financière pour l'autre. En somme, une alliance des générations.
François Cailleteau a été chef du Contrôle général des armées puis inspecteur général des finances.
Pierre Cailleteau, actuellement dans une banque de conseil, a travaillé au Fonds monétaire international, à la Banque des règlements internationaux avant d'être responsable de la notation souveraine pour le monde chez Moody's jusqu'en 2010.