Paru le 26/04/2016 | Broché 151 pages
traduit de l'hébreu et de l'anglais par Isabelle Dotan
Il arrive d'aimer des poèmes, mais pas le poète qui les a écrits. Il arrive d'aimer un poète, mais pas ses poèmes. Quand on aime les deux, les choses se compliquent. Comme en amour. Je peux compter sur les doigts de ma seule main gauche (celle du coeur) ce dernier cas de figure. Ainsi Bernard Noël (par exemple). Ainsi Amir Or. Amir, dont la parole est du même métal que le silence : riche, précieux - une monnaie pour vivre malgré tout ! Loin des mièvreries plus ou moins sophistiquées des adorateurs de la poésie-universelle-qui-fait-de-tous-les-hommes-des-frères, les poèmes d'Amir Or se coltinent la difficulté d'adhérer au monde et à la société des hommes tels qu'ils sont, en même temps qu'elle creuse au plus profond de notre histoire, de nos histoires... Poète aussi « global » que « local », ses textes, parce qu'ils viennent d'une terre qui surexiste en de multiples strates, plongent en diagonale à travers toutes les couches de notre humaine condition.
Je répare ce que je peux. Oui, ça fera mal.
Ne regarde pas, ne touche pas
les points de suture ; avance
entre les lignes. Là se trouve le bon poème.
Marc Delouze
Amir Or
Est né à Tel Aviv en 1956, il a étudié
la philosophie et l'histoire des
religions et est aujourd'hui une figure
marquante de la poésie israélienne.
Auteur de onze recueils de poésie
en Hébreu - souvent traduits dans
plusieurs langues, il fut lauréat de
prestigieuses bourses d'écritures
et de nombreux prix littéraires.
Ses derniers ouvrages parus en Israël
sont La prophétie du fou (2012),
Butin (anthologie personnelle 1977-2013), Ailes (2015) et un roman Le
royaume (2015). Il a traduit en hébreu
huit livres de prose et de poésie
dont L'Évangile selon Thomas ;
Dernières nouvelles du Mahâbhârata
et une anthologie de poésie érotique
grecque.