Paru le 29/09/2022 | Broché sous jaquette 377 pages
Tout public
postface de Marcel Moreau
De La Belle et la Bête de Jean Cocteau aux Ailes du désir de Wim Wenders, ce sont soixante années d'une histoire d'amour entre Henri Alekan et le cinéma. C'est à un véritable traité de la lumière qu'il nous invite, nous faisant partager une vie de réflexion et de méditation, au gré des tableaux qu'il a étudiés et des films qu'il a éclairés. Dans un ouvrage devenu culte, l'un des plus grands directeurs de la photographie du cinéma mondial nous offre sa vision des lumières, des ombres et de leur influence sur le déroulement d'un film comme sur le monde.
Henri Alekan (1909-2001) suit des cours de cinéma dès 1928. Mais c'est en fréquentant les studios qu'il apprend véritablement le métier : assistant opérateur jusqu'en 1937, il travaille entre autres avec le légendaire Eugene Shuftan, qui lui inspirera une réflexion jamais interrompue sur la lumière et l'image. Caméraman de 1938 à 1940 sur les films de Georges Lacombe, Marcel Carné et Marc Allégret, il n'entame sa véritable carrière de directeur de la photographie qu'en 1941, avec Tobie est un ange d'Yves Allégret. Quatre ans plus tard, deux films l'imposent comme maître de son art : La Bataille du rail de René Clément et La Belle et la Bête de Jean Cocteau. Par la suite, il n'aura de cesse de collaborer avec les plus grands : Abel Gance, Julien Duvivier, Joseph Losey, Terence Young, André Cayatte, William Wyler, Anatole Litvak, Jules Dassin, Peter Ustinov, Yves Ciampi, Jean Delannoy, Alain Robbe-Grillet, Amos Gitaï et Wim Wenders...
Récompensé au festival de Prague en 1961 pour son court-métrage L'Enfer de Rodin (1958), il obtient en 1983 le César de la photographie pour La Truite de Joseph Losey. Chevalier de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres, Henri Alekan aura participé à la fondation de la Cinémathèque française et à la création de l'IDHEC. Il s'est éteint en 2001, à l'âge de 92 ans.
