Dessine-moi un bolchevik : les caricaturistes du Kremlin, 1923-1937

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 224 pages
Poids : 704 g
Dimensions : 18cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84734-338-0
EAN : 9782847343380

Dessine-moi un bolchevik

les caricaturistes du Kremlin, 1923-1937

chez Tallandier

Paru le | Broché 224 pages

Tout public

32.00 Indisponible

traduit du russe par et de l'anglais François-Xavier Nérard | préface et compléments François-Xavier Nérard


Quatrième de couverture

Dessine-moi un Bolchevik

Les caricaturistes du Kremlin, 1923-1937

Quels desseins, quels sentiments animaient les dirigeants de l'Union soviétique naissante - Staline, Trotski, Boukharine, Kamenev, Zinoviev, et tant d'autres ? Comment meublaient-ils les longues réunions consacrées à l'approvisionnement en charbon ukrainien, à la réforme des manuels scolaires, aux accidents de chemin de fer ? Plus d'un nomenklaturiste trompa son ennui le crayon ou le stylo à la main, griffonnant portraits et caricatures sur des pages de bloc-notes, des papiers à en-tête, dans les marges des documents. Les dessins circulaient de main en main, parfois jusqu'à Staline, qui ne manquait pas alors d'ajouter un commentaire.

Ces 181 dessins inédits nous font pénétrer dans le cercle restreint des maîtres du Kremlin, derrière les portes du Politburo, l'instance suprême de l'URSS, où aucun photographe n'entra jamais. Telle remarque impitoyable d'un Staline, tel portrait de Trotski en Juif errant, telle charge contre la bonhommie de Kalinine ou le pédantisme de Boukharine rendent compte, mieux qu'aucun document officiel, de la mentalité, des préoccupations, des alliances et des rivalités des dirigeants soviétiques. Cette plongée dans le monde de la nomenklatura constitue une histoire « vue d'en haut » de l'URSS stalinienne, des luttes intestines des années vingt aux purges de la fin des années trente. Les charges, d'irrespectueuses, se font de plus en plus violentes. L'humour devient grinçant, et quand débutent les grands procès de Moscou et que tombent les têtes, le rire reste en travers de la gorge.