Paru le 01/09/2016 | Broché 69 pages
Public motivé
traduction et postface de Jean-Pierre Rossfelder | préface de Jean-Jacques Tyszler
Ce texte de Freud est essentiel à bien des égards. Lire Freud « dans le texte », comme je le fais depuis bien des années rend le bonhomme si proche : sa ténacité, ses exigences, sa scrutation des moindres faits cliniques qu'il pousse jusqu'à leur faire rendre gorge, l'aveu de ses impasses, l'appui sur ce qui fait le soc de sa découverte sont là sensibles à chaque instant.
Alors, à partir de cette lecture je me risque à cette nouvelle traduction, qui ne se veut ni par trop pédante, ni par trop commune car la cohérence signifiante du texte, quand elle peut être suivie, est l'essentiel.
Enfin comment ne pas voir que ce texte écrit pendant une guerre, où Freud réunit pour la première fois deuil et mélancolie et s'acharne à en extirper un objet commun est, dans l'aveu même de son échec, la meilleure délinéation de ce que Lacan y trouve : l'objet a.
Que le deuil se soit pratiquement effacé d'un social plongé dans la violence... alors lisons, relisons Freud.
Après une formation scientifique Jean-Pierre Rossfelder s'est tourné vers le théâtre et la psychanalyse. Formé à la mise en scène par Antoine Vitez, Il a mis sur le théâtre de nombreux textes dramatiques (Jodelle, Cyrano de Bergerac, Racine, Molière, Strindberg, Hugo von Hofmannsthal (qu'il a traduit), Claudel, Valéry, Koltès).
Il est psychanalyste, membre de l'Association Lacanienne Internationale. Il participe depuis de nombreuses années aux travaux de l'Association Lacanienne Internationale et de l'école psychanalytique de Sainte-Anne.