Collection(s) : Rediviva
Paru le 15/11/2020 | Broché 252 pages
Tout public
La plupart ; des premiers historiens qui aient parlé de la Révolution de 1789, sauf les Goncourt, se sont exprimés sur son compte avec un mélange de crainte et de respect. Michelet a écrit, en termes magnifiques, l'apologie absurde de la Révolution et de ses hommes. Le libéralisme a conclu qu'il y avait en elle du très bon, du très neuf et du mauvais, avec une finale de très mauvais, la Terreur. Par la suite Taine, que la Commune de Paris avait impressionné, insista sur l'absence du très bon, l'ensemble législatif des plus médiocres et la férocité bestiale des chefs, qu'il appela « les crocodiles ». Lenôtre, hostile à la Révolution, disait peu avant sa mort, à Octave Aubry : « J'ai étudié la Révolution, dans les archives, depuis quarante ans. Je n'y comprends rien. » Gaxotte enfin, le dernier historien en date de cette funeste crise politique et morale, a ramené à la toise les « crocodiles » et signalé leur médiocrité intellectuelle et morale. A mon tour je veux montrer que, conformément au mot de Clemenceau, la Révolution est un bloc... un bloc de bêtise, - d'âneries, eût dit Montaigne - de fumier et de sang.
Léon Daudet de l'Académie Goncourt