Collection(s) : Quai Voltaire
Paru le 06/04/2023 | Broché 396 pages
traduit de l'anglais par Adrienne Terrier, | entièrement révisée par Anne-Sylvie Homassel
Stagiaire Atout Livre
(ATOUT LIVRE)
Il est bien question de divorce dans Divorce à l'anglaise, donc aussi de la famille et de l'amour, explorés avec un humour acerbe, une tendresse et un sens des nuances époustouflants. Comme Katherine Mansfield, Margaret Kennedy enchante par sa légèreté puissamment lucide.
Lorsque Betsy Canning, à trente- sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s'en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère. Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l'entourage d'Alec et de Betsy ne parvient qu'à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués. La séparation n'en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp.
Aussi tranchés que soient leurs avis, et aussi diverses leurs façons de voir le monde, Margaret Kennedy laisse s'exprimer tous ses personnages dans ce roman d'une grande acuité, où les points de vue s'enchaînent et se répondent sans relâche.
Margaret Kennedy (1896-1967) est née à Londres et a étudié l'histoire à l'université de Sommerville (Oxford). En 1924, son deuxième roman, La Nymphe au coeur fidèle (Plon, 1927 ; réédité au Mercure de France sous le titre Tessa, 2006), s'est vendu dans le monde entier. Il a été adapté au théâtre en une pièce à succès dans le West End londonien, et au cinéma, notamment par Edmund Goulding en 1943, avec Charles Boyer et Joan Fontaine. Kennedy a publié quinze autres romans, parmi lesquels Pronto (Plon, 1954), couronné du James Tait Black Memorial Prize, ainsi que des critiques littéraires et une biographie de Jane Austen.
