Du buveur à l'ivrogne : le Consistoire de Lausanne face à l'abus d'alcool, 1754-1791

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 141 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-940351-06-0
EAN : 9782940351060

Du buveur à l'ivrogne

le Consistoire de Lausanne face à l'abus d'alcool, 1754-1791

de

chez Zèbre

Collection(s) : Etudes d'histoire moderne

Paru le | Broché 141 pages

Public motivé

19.40 Indisponible

Quatrième de couverture

Du buveur à l'ivrogne

Le Consistoire de Lausanne face à l'abus d'alcool 1754-1791

Par le biais de l'étude de la consommation d'alcool, il est possible de retracer les comportements des individus, leurs rapports aux autres et leur insertion dans la société. L'auteure analyse ici la consommation d'alcool dans cette cité viticole prospère qu'est Lausanne dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle s'intéresse notamment aux modes de consommation du vin et à leurs fréquences, comblant ainsi une lacune de l'historiographie vaudoise moderne.

La documentation consultée, essentiellement relative à l'activité du Consistoire de Lausanne, laisse apparaître qu'il y a une bonne manière de boire, celle qui correspond aux normes légales, morales et sociales définies par la Ville et République de Berne pour ses sujets vaudois, opposée à une mauvaise manière de consommer de l'alcool. Ceux qui transgressent la norme répondent devant les consistoires du délit d'ivresse ou d'ivrognerie. L'ouvrage montre le fonctionnement de ces tribunaux de moeurs, véritables instances judiciaires de contrôle social instaurées dans les territoires protestants à la suite de l'adoption de la Réforme au XVIe siècle.

Les comportements quotidiens des individus en matière de consommation d'alcool sont certes appréhendés par les effractions et leur répression. Mais les sources consistoriales permettent également d'évaluer la consommation d'alcool au niveau de la ville, ainsi que ses enjeux et sa perception qui différent selon les groupes sociaux considérés (souverain, dirigeants locaux, consommateurs). Il apparaît ainsi que les autorités consistoriales et municipales sont dans une position délicate : elles doivent punir selon les lois en vigueur toute ivresse et ivrognerie au nom de la morale et de la religion alors qu'il est de leur intérêt économique de ne pas entraver le commerce vinicole.