Du code noir au code civil : jalons pour l'histoire du droit en Guadeloupe, perspectives comparées entre la Martinique, la Guyane et la république d'Haïti

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 318 pages
Poids : 555 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-04153-0
EAN : 9782296041530

Du code noir au code civil

jalons pour l'histoire du droit en Guadeloupe, perspectives comparées entre la Martinique, la Guyane et la république d'Haïti

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 318 pages

Public motivé

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préface Henri Bangou


Quatrième de couverture

Du code noir au code civil

C'est fin 1805 que le Code civil des Français, créé le 21 mars 1804, entre en application à la Guadeloupe, à la Martinique et en Guyane. Présenté comme un fruit de la Révolution française, bâti sur les principes d'égalité et de liberté civiles, le Code civil, officiellement baptisé Code Napoléon de 1807 à 1815 et de 1852 à 1870, ne modifie pourtant en rien l'ordre colonial, restauré ou confirmé depuis 1802, à savoir l'esclavage de la plus grande partie de la population et la ségrégation juridique des libres de couleur. Le Code civil, traduction de la réaction alors à l'oeuvre en métropole à travers le régime napoléonien mais qui fut plus considérable encore aux colonies par la négation des acquis et principes révolutionnaires, a donc cohabité pendant un demi-siècle avec le Code noir et la ségrégation infligée aux libres de couleur, instituant un régime juridique spécifiquement colonial à la Guadeloupe. En ce sens l'histoire coloniale éclaire d'une façon particulière l'histoire nationale, et conduit à nuancer de nouveau le mythe d'un Code civil démocratique et révolutionnaire, qui sévit encore parfois de nos jours. Après l'abolition de 1848, comment les populations affranchies ont-elles été intégrées à l'ordre civil ? Comment ont-elles acquis un état civil, notamment un patronyme ? Plus largement, comment les modèles juridiques français véhiculés par le Code civil, spécialement celui de la famille, se sont-ils imposés à la réalité sociologique des populations sorties de la servitude ? Enfin, quelles pistes comparatives peut-on tracer avec les autres D.O.M. (Martinique, Guyane) et la République d'Haïti ? Voilà quelques questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage.