Collection(s) : Mobiles philosophiques
Paru le 05/03/2008 | Broché 223 pages
Tout public
L'effondrement à l'Est des régimes dits socialistes ne résulte pas seulement de circonstances politiques. C'est surtout le signe de la faillite d'un système qui, prétendant nier la réalité au profit d'abstractions et de principes faussement universels, s'apparente au fascisme.
Mais de Prague ou de Bucarest, ceux qui se précipitent à l'Ouest ne savent pas encore qu'une autre forme de mort les attend au rendez-vous : le nivellement des valeurs et des individualités, tel qu'il s'est développé à l'ombre du capitalisme, sous l'empire de la technique moderne.
Entre Marx et Heidegger, entre Hanna Arendt et Herbert Marcuse, entre Est et Ouest, Michel Henry dénonce la barbarie culturelle contemporaine. Il se livre ici, en une belle méditation, à un plaidoyer émouvant d'humanité et d'indignation contre tout ce qui porte atteinte à l'individu, dans son corps, dans ses émotions et ses créations. Pour que la « défaite de la pensée » ne soit pas aussi la destruction de la vie.
Michel Henry (1922-2002) est reconnu comme un des philosophes contemporains les plus importants. Refusant les systèmes existants enfermés dans le tête à tête de la pensée avec le monde extérieur, sa phénoménologie qui prend en vue la vie tout entière accomplit un renversement. Elle définit l'individu à partir de son origine, la vie immanente, essence invisible présente en chacun, qui le porte et assure sa qualité de sujet, son ipséité, ainsi que sa dignité.