Collection(s) : Recherches proustiennes
Paru le 24/04/2007 | Relié 460 pages
Public motivé
préface Antoine Compagnon
Proust, lecteur de traités et de thèses médicaux de la fin du XIXe siècle : c'est le point de départ de cet ouvrage qui montre les influences plus ou moins directes de la science dans À la recherche du temps perdu. Et, en effet, de la maladie à la sexualité, de la philosophie morale à la création artistique s'opère une lente métamorphose qui éclaire la lecture du texte. Comment Proust a-t-il assimilé les idées si répandues dans les milieux médicaux de son époque, comme l'habitude et la neurasthénie, la « maladie de la volonté », l'onanisme, l'inversion, le sado-masochisme ? Comment a-t-il entrepris de réécrire, de proposer une interprétation nouvelle de ces thèses scientifiques dans une entreprise de dépassement artistique ? Le présent ouvrage explore les glissements progressifs, les pastiches, les transformations subtiles opérées entre les thèses et la langue de cette « science qui nomme tout » et une écriture révélatrice de l'art dans l'oeuvre de Marcel Proust.
Donald Wright est docteur en lettres modernes de la Sorbonne. Il est spécialiste de l'oeuvre de Proust et de la genèse linguistique de la littérature du début du XXe siècle.