Collection(s) : L'Arbalète
Paru le 05/02/2004 | Broché 202 pages
Quand Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, décrète que "La poésie doit être faite par tous. Non par un", il faut évidemment entendre qu'elle sera fête, partouze et non parents. C'est clair. Bien sûr, tout cela est écrit en trompe l'oreille (mais on peint bien en trompe l'oeil, n'est-ce pas?) écrit disais-je, tantôt à L'oreille et Hardy, de manière ludique voire franchement comique, tantôt encore en battant ouvertement le pavillon, noir et anar, de Madame Morta. Entre les deux, des amis tous azimuses; des langues bien pendables; des brèves de compteurs (sic) quand ce n'est pas des blagues de carabins; des bêtes pas si bêtes; un poète qui parle en chien ou d'étonnantes rencontres linguistiques au sommet. Des révélations enfin, des secrets. Un peu comme si on apprenait soudain que Marat qu'on avait toujours cru assassiné, dans sa baignoire, par Charlotte Corday l'avait été, en réalité, par Alibert dans les sanitaires Porcher. La poésie est formidable, pas vrai?
Auteur d'une vingtaine d'ouvrages de fiction édités, entre autres, chez Christian Bourgois, Le Seuil, La Différence et TXT, Jean-Pierre Verheggen qui est né à Gembloux, en Belgique wallonne, en 1942, a reçu, en 1995, à Paris, pour l'ensemble de son oeuvre, le Grand Prix de l'Humour noir. La collection "Poésie/Gallimard" a publié son Ridiculum vitae précédé d'Artaud Rimbur. On lui doit, en outre, On n'est pas sérieux quand on a 117 ans dans la collection "L'arbalète/Gallimard" et il vient de faire paraître aux Éditions Anatolia/Le Rocher Gisella, un poème d'amour à sa femme récemment disparue.
