Collection(s) : Espaces et temps du sport
Paru le 01/12/1997 | Broché 185 pages
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Marseille, ville marquée par la culture du football et qui ne vibre que pour l'OM... Comment la pratique du rugby à XV, marquée par des références et des comportements très différents qui contribuent à définir une autre culture sportive, peut-elle s'inscrire dans un environnement aussi hostile ? Pourtant, le rugby n'est pas absent du paysage sportif marseillais, et il tient même son rang fort honorablement. Mais il lui a fallu - et il lui faut encore - faire constamment la preuve de sa légitimité.
L'analyse historique et ethnographique approfondie du RCM-ASPTT, club de deuxième division issu de regroupements successifs de petits clubs de quartiers et d'une fusion récente avec la section rugby de l'Asptt, témoigne de ces luttes acharnées et des difficultés que rencontre, dans un tel contexte, la gestion administrative et sportive d'une formation dont les dirigeants n'ont jamais caché leurs ambitions : accéder au plus haut niveau du rugby français. Elle montre aussi de façon très concrète comment l'inscription traditionnelle du club dans les quartiers Nord de Marseille et l'engagement personnel de certains de ses entraîneurs-éducateurs contribuent à faire de la pratique du rugby un outil non négligeable de lutte contre l'exclusion sociale.
Sébastien Darbon est chercheur au CNRS et travaille à l'Institut d'Ethnologie Méditerranéenne et Comparative (Idemec) à Aix-en-Provence. Spécialisé, dans l'ethnologie des pratiques ludiques et sportives, il s'est d'abord intéressé au mouvement des majorettes en France. (Des jeunes filles toutes simples..., Paris, Jean-Michel Place), puis a réalisé une série de monographies ethnographiques relatives à des clubs de rugby à XV. Il a publié Rugby mode de vie (Paris, Jean-Michel Place) et coordine un ouvrage collectif à paraître aux Editions Autrement (Terres traditionnelles du rugby, collection "Mutations".
