Collection(s) : Patrimoine & territoire
Paru le 02/11/2018 | Broché 80 pages
Tout public
textes Claire Etienne, Julie Girard | photographies Christophe Kollmann, Denis Couchaux | cartes Guillaume Gaillard
La décision de construire en Normandie, et plus particulièrement en Basse-Seine, une ville nouvelle a été prise en 1967 par l'Etat. Répondant à des impératifs économiques, démographiques et déjà environnementaux, le programme était de réaliser « une opération pilote d'urbanisation intégrée à l'environnement rural », c'est-à-dire une ville à la campagne.
Rompant avec l'urbanisme fonctionnaliste des grands ensembles, les concepteurs du « Vaudreuil-Ville-Nouvelle » imaginent et réalisent à partir de 1975 un « germe de ville », en prévoyant son adaptation et son évolution en termes d'espaces et de temps. Par vagues de réhabilitations successives, l'aménagement urbain s'est donc ajusté à l'évolution constante de ses paramètres fondateurs. Notamment, le parti pris d'une végétalisation dense et diversifiée remplit toujours sa fonction de trait d'union naturel avec la proche campagne.
Aujourd'hui, Val-de-Reuil revendique l'adaptabilité de son patrimoine architectural et urbain, et l'appellation de « cité contemporaine ».
Le site du Vaudreuil, à 25 km de Rouen et 100 km de Paris est proposé en 1967 par la Mission d'Etudes de la Basse-Seine pour y construire une ville nouvelle. Celle-ci fait partie des neuf villes programmées par le Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire face à des impératifs économiques, démographiques et souvent écologiques de décentralisation industrielle et du secteur tertiaire. Le site retenu est une grande plaine agricole qui s'étendait alors sur les territoires des communes d'Incarville, Léry, Notre-Dame et Saint-Cyr du Vaudreuil (actuellement Le Vaudreuil), Porte-Joie et Saint-Etienne-du-Vauvray. L'implantation bénéficie d'une desserte privilégiée par la densité de réseaux ferroviaire, fluvial et autoroutier préexistants.
Bien qu'en rupture totale avec l'urbanisme des grands ensembles issus de la politique de reconstruction d'Après-Guerre, la ville nouvelle eut bien du mal à s'imposer. Pour convaincre la future population, ses concepteurs implantent sur le même site, entreprises, logements et espaces de loisirs.
En 1985, Val de Reuil est la plus jeune des communes de France, devenue par la volonté de ses habitants Commune de droit commun.
Cette « ville à la campagne », qualité dont elle fut dotée par ses pères à l'initiative du projet, peut se réjouir d'avoir presque atteint 15.000 habitants, objectif attribué dés sa naissance et qui conditionnera le concept d'une urbanisation évolutive. Elle fêtera les quarante ans d'une maturité épanouie en 2015.
Sans plus attendre, la Région Haute-Normandie est heureuse de saluer par cet ouvrage, édité dans la collection régionale « Patrimoine et Territoire », celle qui est devenue par une volonté et un dynamisme inégalés la 4e ville du département de l'Eure.
Chaleureusement,
Alain Le Vern Président de la Région Haute-Normandie
