Paru le 04/05/2022 | Broché 125 pages
Tout public
Rapprocher des pièces des collections Barbier-Mueller et des oeuvres de Jacques Kaufmann, qu'il a réalisées dans son atelier et dans le monde, sur des temps longs, et en cerner les points de rencontre comme les écarts. Telle est la finalité de cette exposition et de son catalogue qui mettent en lien des oeuvres d'origines, de temporalités et de matérialités diverses, proposant de subtiles résonances que visiteurs et lecteurs sont invités à enrichir des correspondances qui naîtront dans leur regard.
Sanctuaire d'objets rituels ou usuels, tous plus remarquables les uns que les autres, le musée Barbier-Mueller rassemble une collection reconnue internationalement comme un haut lieu des arts dits « primitifs », ou « arts lointains », selon la variation des terminologies dans le temps.
La céramique, qui s'inscrit dans le champ de l'art contemporain et de ses pratiques contextuelles, cherche également à rencontrer ce qui fait permanences et écarts au sein des expressions humaines, à travers le temps et l'espace. Dans le domaine des arts, le passé ne passe pas vraiment. Les formes se réactivent, re-émergent, se réapproprient les unes et les autres, se retrouvent.
Cette exposition figure au programme du 50e Congrès de l'Académie Internationale de Céramique (AIC) organisé par swissceramics, qui se tiendra au Centre International des Congrès de Genève du 12 au 16 septembre 2022.
Installé au coeur de la Vieille-Ville de Genève, le musée Barbier-Mueller expose une sélection d'oeuvres issues de ses propres collections plus que centenaires, présentée dans le cadre de deux expositions thématiques annuelles. Sculptures, tissus et ornements d'Afrique, d'Asie, d'Océanie, des Amériques et de l'Antiquité tribale et classique, dont bon nombre sont des chefs-d'oeuvre incontournables, sont réunis autour d'une thématique ou dialoguent avec les oeuvres d'une ou d'un artiste (collaborations avec Steve McCurry et Silvia Bachli). Depuis 45 ans, le musée Barbier-Mueller offre une ouverture sur le monde et encourage un dialogue à la fois esthétique et culturel entre les visiteurs et les oeuvres exposées. Lieu de connaissance et de réflexion, Il veut rendre les arts des cultures du monde accessibles au plus grand nombre.
Jacques Kaufmann habite Genève et ses environs depuis 1963. Il suit la formation de céramiste de l'École des Arts Décoratifs de Genève de 1974 à 1977, où II est l'élève de Philippe Lambercy. De 1978 à 1984, il reprend deux ateliers collectifs de céramique à Genève. De 1984 à 1986, il travaille pour la Coopération Suisse au Rwanda, comme chef du projet « Action céramique », découvrant en parallèle à ses activités le « paysage céramique » comme concept, la brique comme matériau, et la pauvreté des moyens comme attitude. De 1994 à 2014, Il enseigne à l'École d'Arts Appliqués de Vevey, dont il dirige la section céramique de 1996 à 2014. À partir de 1999, il multiplie ses activités en Chine. Il participe depuis 2008 au groupe de recherche « Murs végétalisés Hepia » contribuant ainsi à replacer la céramique dans un contexte de réflexion non nostalgique face aux besoins de la ville contemporaine. Président de l'Académie Internationale de la Céramique (AIC) de 2012 à 2018, Il en est actuellement Président émérite. Jacques Kaufmann appartient à la lignée des artistes qui interrogent les limites, celles des matériaux, qu'il multiplie, et celles des cultures, qu'il croise.
