Economie politique (L'), n° 100. L'homme face à la nature : pour une économie de la coévolution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 112 pages
Poids : 184 g
Dimensions : 15cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35240-333-3
EAN : 9782352403333

L'homme face à la nature

pour une économie de la coévolution

chez Alternatives économiques

Serie : Economie politique (L'). Vol 100

Paru le | Broché 112 pages

Public motivé

Revue
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Quatrième de couverture

Prédation, production, coévolution

Depuis fort longtemps, l'être humain évolue au détriment des autres êtres vivants plutôt qu'avec eux, au point de mettre en danger ses propres conditions d'existence : quelque 25 % des espèces d'animaux et de plantes sont menacées d'extinction si rien n'est fait dans les prochaines années. Les causes sont connues, les risques aussi désormais, et pourtant les solutions peinent à s'imposer politiquement, ce qui explique sans doute le sentiment d'impuissance collective qui surplombe notre débat contemporain sur la crise écologique. Nous l'avons vu encore récemment avec la bataille autour du règlement européen sur la restauration de la nature, le Parlement européen supprimant tous les objectifs de restauration qui concernaient les terres agricoles et interdisant l'utilisation des fonds de la Politique agricole commune pour financer des mesures de restauration. Décidément, l'homme reste toujours réticent à l'idée de partager avec la nature une partie des ressources qu'il lui prélève.

Il faut donc continuer de promouvoir une vision alternative de l'avenir, où le « développement » n'est plus seulement humain mais tient compte du bien-être des autres espèces. Le centième numéro de L'Economie politique propose ainsi de mettre en débat l'idée d'une « économie de la coévolution ». Dans les sciences du vivant, ce terme désigne des processus naturels, des boucles de rétroaction et des interdépendances entre espèces. Transposé à l'économie, il invite l'humain à repenser ses relations matérielles avec les autres espèces, ses institutions juridiques et le cadre normatif qui les sous sous-tend. Tout notre système de reproduction et de valorisation doit évoluer, et notre contrat social se muer en ce que Michel Serres appelait le « contrat naturel », reconnaissant la nature dans son propre droit au lieu de la traiter comme des ressources mises à la disposition de l'homme. W. K.