Ecrits choisis d'histoire des sciences

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 497 pages
Poids : 660 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-251-42047-9
EAN : 9782251420479

Ecrits choisis d'histoire des sciences

de

chez Belles lettres

Collection(s) : L'âne d'or

Paru le | Broché 497 pages

Public motivé

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édition de Michel Blay, Francesco Furlan et Michela Malpangotto


Quatrième de couverture

Dix ans après la disparition de l'astrophysicien Pierre Souffrin, le présent recueil lui rend hommage en rassemblant une partie significative de son oeuvre originale d'historien des sciences et, dans une moindre mesure, d'éditeur/traducteur. Les textes donnés à lire ici, une vingtaine et plus au total, permettent de se faire une idée assez précise des principaux champs de recherche qu'il a abordés ainsi que de l'exigence intellectuelle et de la rigueur avec lesquelles il a mené ses travaux.

Quatre grands axes et quelques thèmes principaux peuvent y être aisément distingués : 1 - le statut et les modalités d'intervention du concept de vitesse dans la science préclassique, fort différents de ceux qui voient le jour aux XVIIe et XVIIIe siècles ; 2 - la tradition, au Bas Moyen Âge et à la Renaissance en particulier, tant de la Geometria practica que de ce qu'il aimait à définir comme la Physica practica, dont la vitalité et l'importance elle-même, assurément de tout premier plan dans les applications techniques «concrètes» à ces époques, ont été longuement et presque constamment sous-estimées par les historiens ; 3 - l'ecdotique des figures et des textes scientifiques ainsi que leur traduction, dont les historiens des sciences ont souvent eu tendance à négliger la valeur et le sens exacts, non moins que les inéluctables implications et retombées épistémologiques ; 4 - la théorie galiléenne des marées, enfin, dont bien des historiens ont cru pouvoir se moquer, alors même que Galilée voyait à juste titre dans les marées une preuve du mouvement de la terre - et Pierre Souffrin a montré que cette théorie, en soi parfaitement cohérente, met au jour ce que l'on peut appeler «l'effet galiléen» résultant du double mouvement de rotation de la terre, effet parfaitement illustré par la «machine à marées» qu'il a construite pour le rendre visible.

Les écrits rassemblés ici montrent donc à la fois la diversité des recherches et des travaux menés par Pierre Souffrin et l'originalité profonde de sa démarche, marquée par un refus élevé au rang de méthode des lieux communs ou des idées reçues et, partant, par une lecture nouvelle, et bien souvent nettement plus attentive et philologiquement avertie, de textes jusque-là non compris, voire considérés à tort comme erronés ou fautifs (d'Oresme à Alberti et à Galilée), et pourtant fondamentaux pour la naissance de la science moderne qu'il n'arrêta jamais de questionner.

Biographie

Après son intégration au C.N.R.S. (1958), et sa thèse remarquée sur Hydrodynamique d'une atmosphère perturbée par une zone convective sous-jacente (1966), Pierre Souffrin (Paris, 1935-Nice, 2002) a mené sa recherche en astrophysique, puis en histoire des sciences surtout à l'Observatoire de la Côte d'Azur et à l'Université «Sophia Antipolis» de Nice, dont il fut vice-Président de 1981 à sa démission en 1987.