Paru le 05/07/2013 | Broché 358 pages
Public motivé
recueillis et introduits par Paul Estrade
Forestier, archéologue et homme politique, Marius Vazeilles (1881-1973) est un esprit libre, curieux et engagé ; correspondant privilégié de l'Internationale Paysanne, porte-voix du parti communiste au sein de la petite paysannerie, député du Front Populaire, il représente et défend les "paysans travailleurs".
Dans ce "communisme rural" qu'il développe sur le Plateau de Millevaches, point de table rase ni de collectivisme. Pour enraciner "ses" paysans dans leur territoire, il crée des coopératives et des syndicats ; dans un authentique humanisme, Vazeilles sait allier forêt et agriculture, archéologie et progrès technique, propriété et justice sociale, passé, présent et avenir dans une pensée politique cohérente dont l'originalité et la force résonnent d'une étonnante actualité en ce début de XXIe siècle.
Cet ouvrage, en complément à la biographie que Marcel Parinaud lui a consacrée (Les Monédières, 2009), donne ici la parole à Vazeilles durant son "âge d'or" : c'est la voix désintéressée et écoutée du "bon monsieur Vazeilles", le légendaire patriarche du plateau de Millevaches.
Issus de très nombreux fonds d'archives publiques et privées explorés par Paul Estrade, de Meymac à Moscou et de Tulle et Paris, couvrant les années 1919-1945 et pour la plupart inédits, ces écrits politiques de Vazeilles, présentés et commentés par l'auteur, nous livrent ici leurs secrets.
Paul Estrade, agrégé d'Espagnol, docteur ès lettres et sciences humaines, professeur émérite de l'Université de Paris VIII-Saint-Denis, est connu pour ses travaux sur l'histoire de l'Amérique Latine contemporaine et sur d'éminentes figures des Antilles hispaniques. Il a écrit également, ou coécrit avec son épouse, des ouvrages sur l'histoire de la Corrèze, sa terre d'origine, comme Un camp de Juifs oublié : Soudeilles (1999), Soudeilles au passé simple (2001), Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze (2011). Les deux premiers ont été publiés par les Éditions «Les Monédières».