Collection(s) : La philosophie en commun
Paru le 03/05/2000 | Broché 318 pages
Public motivé
Les débats actuels autour de l'école s'ordonnent, semble-t-il, autour de deux positions, jugées inconciliables. Les uns tiennent que l'école est et doit demeurer un lieu de transmission du savoir. Les autres, au nom de motifs et de raisons multiples, plaident pour une nécessaire "ouverture de l'école à la vie ou à l'enfant". Les premiers se disent soucieux des savoirs et des disciplines ; les seconds, de pédagogie.
Ce livre a son origine dans le soupçon qu'il est impossible, pour quiconque enseigne, de se trouver d'un côté ou de l'autre de cette opposition, et que celle-ci n'est probablement que le symptôme d'une difficulté qu'elle contribue autant à manifester qu'à cacher.
Ce qu'aucune des deux positions évoquées n'interroge, c'est le sens de l'expérience que nous faisons du savoir à l'école. Cet ouvrage a pour objet cette expérience. Il montre qu'elle ne va nullement de soi, et recèle au contraire de multiples pièges et difficultés qu'il importe de décrire et de rappeler. Le savoir peut autant nuire à l'exercice libre du jugement que le servir.
On retrouve ainsi toute une tradition culturelle, en particulier Montaigne et Valéry, qui sous le nom de pédantisme, chercha à penser les difficultés de cette expérience, autant qu'elle chercha à apprécier les conditions susceptibles de réaliser une culture libre du jugement.
Hubert Vincent, professeur agrégé de philosophie, ancien élève de l'E.N.S.-Ulm, enseigne en I.U.F.M.