Collection(s) : Espaces et temps du sport
Paru le 01/11/2003 | Broché 222 pages
Public motivé
Entre la défaite de Waterloo et la Première Guerre Mondiale, les acteurs de l'éducation physique française font référence aux réalisations pédagogiques entreprises en dehors du territoire national. Dans une Europe déchirée, la volonté de s'inspirer de l'étranger est-elle vécue comme un acte de soumission ou d'affranchissement? En quoi la diffusion des modèles étrangers d'éducation physique participe à la construction de l'identité nationale?
L'analyse géopolitique de l'évolution de l'éducation physique durant le XIXe siècle révèle l'existence de deux logiques à la fois complémentaires et contradictoires. Dans la construction de l'apprenti citoyen, la France oscille entre germanophilie, germanophobie, anglophilie et anglophobie. Quelle que soit la logique retenue, les discours français mettent en évidence la même stratégie: les idéologies politiques et scientifiques, très présentes dans les discours français, renforcent le sentiment national de piller les Etats dominants pour renverser le rapport de force au profit du prestige géopolitique de la Nation française. En souhaitant importer sur le territoire national des pratiques corporelles étrangères, la France cherche avant tout à recouvrer une position géostratégique centrale sur l'échiquier politique international.
Jean Saint-Martin est Maître de Conférences en Staps (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) à l'Université de Lyon I depuis septembre 1999. Titulaire d'une thèse STAPS co-dirigée par Pierre Arnaud et Thierry Terret sur l'exemplarité des éducations physiques étrangères en France entre les deux guerres mondiales, il développe ses recherches dans le domaine de l'éducation physique et des sports au sein du Centre de Recherche et d'Innovation sur le Sport (CRIS - EA 647).
