Eduquer le peuple : une école janséniste au faubourg Saint-Antoine à la veille de la Révolution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XCV-262 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-910487-43-0
EAN : 9782910487430

Eduquer le peuple

une école janséniste au faubourg Saint-Antoine à la veille de la Révolution

de

chez Nolin

Collection(s) : Univers Port-Royal

Paru le | Broché XCV-262 pages

Public motivé

36.00 Indisponible

texte établi, annoté et présenté par Monique Cottret, Valérie Guittienne-Mürger et Fabien Vandermarcq


Quatrième de couverture

À la veille de la Révolution, rue de Lappe, à deux pas de la Bastille, Jean-François Grivel, supérieur des «frères tabourins», achève de rédiger un gros volume rassemblant toutes les informations utiles au bon fonctionnement de son établissement. Profondément marqués par le jansénisme, les frères vivent en communauté, tout en demeurant des laïcs. Ils se consacrent à l'instruction primaire et dispensent gratuitement leur enseignement dans des «écoles de charité», destinées aux enfants les plus pauvres, qu'ils vivent au faubourg Saint-Antoine ou dans d'autres paroisses, à Paris comme en province, en particulier à Auxerre.

Le supérieur n'a guère de répit entre les règlements des écoles et l'enseignement de l'Écriture sainte... Il recense aussi les commerçants honnêtes chargés d'approvisionner la maison. Il faut également se charger des fosses d'aisance, soigner les frères malades, rédiger des placets pour les petites gens, distribuer le pain et les haricots... Ce manuscrit de plus de 1 200 pages avait, à l'origine, l'ambition de fournir une réponse à toutes les questions qui pourraient se poser à son successeur. Grivel fait feu de tout bois : il copie énormément et retrouver ses sources n'a pas toujours été un travail aisé. Cette édition critique a retenu pour le lecteur les passages les plus représentatifs de ces pages d'histoire religieuse qui intéresseront aussi bien le spécialiste des mentalités que celui de la culture matérielle.

Curieux, mesquin, dévot, serviable, misogyne, obsédé par la médecine ou par les chiffres, plus intéressé par la pédagogie que par les enfants eux-mêmes : la personnalité de Grivel transparaît ici dans toute sa complexité. Nous n'avons pas là affaire à un grand personnage, à un acteur majeur de l'histoire mais nous pouvons, grâce à lui, accéder au quotidien du Paris de la fin de l'Ancien Régime.