Collection(s) : Lettres allemandes
Paru le 10/08/1993 | Broché 380 pages
traduit de l'allemand par S. et G. de Lalène | postface Jean Améry
Grand reporter, George Efraïm est juif allemand d'origine mais citoyen britannique depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale : il a en effet choisi de rayer de sa mémoire jusqu'au souvenir de l'Allemagne nazie.
Tout change, pourtant, du jour où il est contraint, pendant la crise de Cuba, de revenir à Berlin où l'histoire le rattrape. Insensiblement la complexité du monde investit alors l'écriture du journaliste. Et Efraïm de découvrir, à travers le roman qu'il se surprend à écrire, que le "désengagement" intégral qu'il préconise est impossible.
A quoi sert la littérature ? Pourquoi devient-on écrivain ? Pour partir à la recherche du présent - s'il existe ? Pour atteindre le scepticisme des sages ? Autant de questions posées par Alfred Andersch, et que notre fin de siècle invite plus que jamais à méditer...
Alfred Andersch (1914-1980) fut l'un des fondateurs du Groupe 47, ce rassemblement d'intellectuels qui marqua profondément la vie littéraire de l'après-guerre en Allemagne. Journaliste, producteur de radio et éditeur, il fut l'un des acteurs principaux du débat culturel, politique et esthétique de la jeune RFA.
En France ont paru : Zanzibar (Le Seuil, 1960), Winterspelt : la guerre immobile, octobre 1944 (Flammarion, 1978), Le Père d'un assassin : une histoire de lycée, (Gallimard, 1986) et, chez Actes Sud, en 1991 : Les Cerises de la liberté et La Femme aux cheveux roux.