Paru le 17/10/2003 | Relié sous jaquette 219 pages
Tout public
photographies Jean-Dominique Dallet, Anne et Henri Stierlin
L'art pharaonique - inépuisable source de méditation et de contemplation - apporte le message extraordinaire d'un peuple qui vécut voici des millénaires et qui nous paraît plus proche qu'aucun autre de notre sensibilité actuelle.
Entièrement tendu vers l'éternité, l'artisan - sculpteur ou orfèvre - de l'époque pharaonique ne recherche pas "l'art pour l'art": il crée pour que les défunts aient l'espoir de gagner un au-delà de plénitude et de sérénité.
Cette évocation de la beauté en Égypte, à travers une iconographie qui réunit 350 illustrations exceptionnelles, montre les chefs-d'oeuvre les plus parfaits de l'art pharaonique.
Égypte
Un Art pour l'Éternité
Merveilles des musées du Caire et de Louqsor
par Henri Stierlin
Photographies
Jean-Dominique Dallet
Anne & Henri Stierlin
L'art pharaonique - inépuisable source de méditation et de contemplation - apporte le message extraordinaire d'un peuple qui vécut voici des millénaires et qui nous paraît plus proche qu'aucun autre de notre sensibilité actuelle.
La civilisation de la vallée du Nil est peut-être celle qui donne de l'homme l'image la plus intériorisée et la plus glorieuse.
Entièrement tendu vers l'éternité, l'artisan - sculpteur ou orfèvre - de l'époque pharaonique ne recherche pas "l'art pour l'art": il crée pour que les défunts aient l'espoir de gagner un au-delà de plénitude et de sérénité.
S'il exalte le souverain dans des sculptures colossales ou dans les statues-portraits déposées dans sa tombe, c'est pour que survive le défunt durant les millions d'années promises par une éthique de Vérité.
S'il dédie aux puissants soucieux de leur destinée des talismans d'or qui les protégent dans l'autre monde, c'est que l'or est "la chair des dieux".
S'il leur construit des tombeaux, c'est non seulement pour qu'ils puissent ressusciter, mais aussi pour qu'ils deviennent les truchements des masses populaires auprès des dieux. Car le pharaon représente le peuple d'Égypte tout entier. Par centaines, par milliers, les "grands" viennent se blottir à l'ombre de sa pyramide pour bénéficier de son aura. Grâce à ce gigantesque plan incliné dressé vers le ciel, le roi pourra s'asseoir à "la droite de Râ". Pour faciliter cette intercession, l'art fournit les moyens appropriés: l'oeuvre est un viatique pour l'éternité; sa magie ouvre les portes de l'au-delà.
La fonction des objets, des trésors, des images que nous contemplons dans les musées, avec une délectation purement esthétique, n'est pourtant que de donner à l'homme cette parcelle d'éternité à laquelle il aspire de tout son être. Tel est le rôle de l'oeuvre d'art dans l'Égypte ancienne: pendant trois mille ans, ses artistes ont proclamé cette mission éminente. Ils ont la charge de concrétiser cet idéal dans des chefs-d'oeuvre sans cesse recommencés, dans une quête jamais assouvie qui tend à partager avec les dieux leur image éternelle.
Cette évocation de la beauté en Égypte, à travers une iconographie qui réunit 350 illustrations exceptionnelles, montre les chefs-d'oeuvre les plus parfaits de l'art pharaonique.
Henri Stierlin
Historien de l'art et de l'architecture, l'auteur, né à Alexandrie en 1928, effectue une vingtaine de missions en Égypte, sur les sites archéologiques et dans les musées du Caire et de Louqsor. Il y étudie et photographie les principaux chefs-d'oeuvre de l'art égyptien.
Créant en 1964 la collection "Architecture universelle", il demande à Jean-Louis de Cénival, futur directeur du département d'égyptologie au Louvre, d'écrire "Égypte-époque pharaonique". Cette histoire de l'architecture ancienne dans la vallée du Nil, dont il assure l'illustration et que préface Marcel Breuer, est traduite en sept langues.
Comme auteur et photographe, il donne alors une série de publications sur l'art pharaonique, parmi lesquelles, "Edfou et Philae", une étude écrite en collaboration avec Serge Sauneron, directeur de l'institut français d'archéologie orientale au Caire (IFAO), Éditions du Chêne, Paris, 1975. En 1984, l'album "Égypte - des origines à l'Islam" sort de presse chez Payot, Paris.
Avec Christiane Ziegler - qui dirige actuellement au musée du Louvre le département des antiquités égyptiennes - il écrit un important ouvrage qui ressuscite les fantastiques découvertes de Pierre Montet en 1939-1946: "Tanis-trésors des pharaons". Préfacé par Jean Leclant, de l'Institut, ce livre d'art paraît aux Éditions du Seuil, Paris, 1987, à l'occasion de l'exposition au Grand Palais, relative à ces splendeurs prêtées par le Musée du Caire. Enfin, aux Éditions Terrail, Paris, il publie, en 1992, "Les pharaons bâtisseurs" et, en 1993, "L'Or des pharaons".
Avec Anne Stierlin, l'auteur effectue la plupart des campagnes de prises de vues destinées à illustrer les livres dans lesquels il poursuit une réflexion sur les apports de l'art pharaonique au patrimoine de la culture mondiale. Ils collaborent en outre à une série de revues d'art internationales, telles que "FMR", "Méditerranée Magazine" et "Connaissance des Arts".
Jean-Dominique Dallet
Ce photographe français qui, avec Anne et Henri Stierlin, signe l'illustration de cet ouvrage, est né en Afrique du Nord et demeure en Andalousie depuis 1976. Parlant huit langues, dont l'arabe, il réalise divers projets internationnaux. Pour la National Gallery of Art de Washington, il a assuré au Musée du Caire la photographie du catalogue de l'exposition intitulée "La Quête de l'immortalité - Trésors de l'Ancienne Égypte". Par deux fois, il a remporté le concours national du Gouvernement espagnol de la photo de voyages et compte parmi les photographes appelés à couvrir le thème "Un jour en Espagne". Il collabore à diverses revues, telles que le "New York Times", "Histoire et Patrimoine", "Géo", "Méditerranée Magazine" et le "Sunday Times Magazine".
