Collection(s) : Bibliothèque arabe
Paru le 01/09/2012 | Broché 106 pages
Public motivé
traduit de l'anglais par Jean-Claude Pons
Eichamnn au Caire et autres essais
Adolf Eichmann était l'un des organisateurs des camps de concentration nazis. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il réussit à fuir en Argentine où il vécut sous une fausse identité jusqu'en 1960, quand il fut kidnappé par des agents du Mossad. Conduit en Israël, il y fut jugé, condamné à mort et exécuté le 31 mai 1962. Le procès d'Eichmann eut un retentissement considérable, et Hannah Arendt lui consacra un ouvrage devenu un classique de la philosophie politique, Eichmann à Jérusalem ou la Banalité du mal.
À l'époque, sous la direction de Nasser, l'Égypte était le porte-drapeau du nationalisme arabe, le champion de la lutte contre Israël, et il n'était pas rare en Europe et aux États-Unis de l'assimiler au fascisme, voire au nazisme. D'où l'intérêt de savoir comment l'affaire Eichmann a été couverte par la presse de ce pays en particulier. Gilbert Achcar y répond en se fondant sur le quotidien Al-Ahram, alors dirigé par le confident de Nasser, Mohammed Hassanein Heikal.
Dans les deux autres articles, l'auteur revient sur certains thèmes de son ouvrage Les Arabes et la Shoah, qui a suscité des réactions très contrastées, tant aux États-Unis et en Israël qu'au Liban et dans d'autres pays du monde arabe.
Né en 1951 et originaire du Liban qu'il a quitté en 1983, Gilbert Achcar a été enseignant à l'université de Paris-VIII, puis chercheur au Centre Marc-Bloch de Berlin, avant d'être nommé professeur à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'université de Londres. Auteur traduit dans plus de quinze langues, il a notamment publié Le Choc des barbaries (2002, 2004) ; L'Orient incandescent (2003) ; La Guerre des 33 jours (2007, avec une contribution de Michel Warschawski) ; et, conjointement avec Noam Chomsky, La Poudrière du Moyen-Orient (2007). Actes Sud a publié en 2009 Les Arabes et la Shoah, traduit en arabe, en anglais et en allemand.