Paru le 16/06/2006 | Broché 112 pages
Tout public
avec la collaboration de Thierry et Charlotte Maclet
J'aimerais et tu aimerais, Maclet, que, tout à l'heure, la porte s'ouvre et que Max Jacob entrât. Hélas! Cela ne sera pas, le pauvre Max est mort. Il t'aimait bien, il aurait été heureux de voir toutes tes toiles accrochées, les gens devant, battant des mains et, sur le catalogue la préface qu'il traça pour toi d'avance, car il était mage et il savait que tu aurais un jour du talent, lui qui en avait autant qu'il avait de bonté.
Le pauvre Max est mort il y a deux hivers. Deux fois, Montmartre a pris son deuil en blanc et au seuil du troisième hiver, Élisée Maclet a rassemblé toutes ses toiles comme autant de fleurs aux teintes vives. Il en a fait un bouquet pour son vieux camarade et c'est ce bouquet-là qu'il offre à son ami.
I would like to see the door open soon and have Max Jacob come in and you would like it too, Maclet. Alas, this won't happen, poor Max is dead. He was fond of you and would have enjoyed seeing all your canvases on the wall, people in front, applauding and read in the catalogue, the foreword he wrote in advance for you. He had second sight and knew all along that one day, you would have talent and he himself was as talented as he was kind.
Poor Max died two winters ago. Montmartre mourned twice in white and on the verge of the third time, Élisée Maclet has gathered all his canvases as if they were vividly coloured flowers. He made a bouquet for his old companion and it is this very bouquet that he offers to his friend.
