Eloge de l'oubli : la mémoire collective et ses pièges

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 263 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-94841-66-2
EAN : 9791094841662

Eloge de l'oubli

la mémoire collective et ses pièges

de

chez Premier Parallèle

Paru le | Broché 222 pages

Public motivé

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traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Joly


Quatrième de couverture

Éloge de l'oubli

Il serait moral de se souvenir et immoral d'oublier - cet absolu éthique fait aujourd'hui consensus.

Et si c'était un leurre ? Car les choses ne sont pas si simples, comme le rappelle David Rieff. À la lumière de son expérience de reporter de guerre, en s'appuyant aussi sur la longue fréquentation des grandes pensées du souvenir (Yerushalmi, Ricoeur, Margalit, Todorov, etc.), il interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé.

Qu'il soit imposé par les vainqueurs ou par des victimes décidées à obtenir réparation, le souvenir collectif est toujours politique, la plupart du temps partial, intéressé et tout sauf irrécusable sur le plan historique. Il conduit bien trop souvent à la guerre plutôt qu'à la paix, au ressentiment plutôt qu'à la réconciliation, hypothéquant ainsi le difficile travail du pardon - comme en témoignent aujourd'hui maints endroits de la planète, des Balkans à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient. L'exercice de mémoire collective, plaide David Rieff, doit être considéré comme une option, non comme une obligation morale. Parfois, en effet, il est plus moral - sinon raisonnable - d'oublier.

« Il y a un fantôme dans toutes les commémorations publiques. Ce fantôme, c'est la politique. »

Biographie

Né en 1952, David Rieff est un écrivain inclassable. Analyste politique, grand reporter, il est l'auteur de plusieurs ouvrages traitant des enjeux humanitaires. Il a notamment couvert, dans les années 1990, les conflits des Balkans pour le New York Times, le Los Angeles Times et The New Republic. Le livre qu'il a consacré aux derniers jours de sa mère, Susan Sontag (Mort d'une inconsolée, Climats, 2008), a été très remarqué par la critique.