Paru le 01/07/2011 | Broché 118 pages
Tout public
postfacia de Jòrdi Blanc
en Algérie sur les pas de Jean Boudou
Dans La Quimèra, son dernier roman publié de son vivant, et dont il voulait faire l'oeuvre de sa vie, Jean Boudou met en scène un rouergat, Pèire Vaissièr, devenu esclave eunuque à Alger, roumi en terre musulmane aux temps du Grand Siècle.
Jean Boudou, né à Crespin (Aveyron) en 1920, et le plus emblématique des écrivains occitans, passa ses dernières années comme professeur au Collège agricole de l'Arbatache, à quelques kilomètres d'Alger et y mourut en 1975. Malgré la maladie et une situation familiale difficile, il n'a ni déserté ni abandonné. Poursuivant son travail d'écriture (La Quimèra puis Las Domaisèlas), il est confronté outremer aux stigmates d'une histoire coloniale qui n'est pas sans rappeler celle de l'Occitanie. Et, au plus fort de la lutte, il passe ses vacances d'été sur le Larzac.
Francis Pornon, né à Limoux (Aude), écrivain et ancien coopérant en Algérie, ne pouvait manquer de s'interroger sur le destin de Jean Boudou. Depuis l'époque de Boudeniene et des débuts de la collectivisation socialiste que connut Boudou, jusqu'au terrorisme et à la guerre civile, et au printemps arabe de 2011, il n'a eu de cesse de retourner sur « l'autre rive du Grand-Fleuve » et d'y être attentif à la situation politique et sociale.