Collection(s) : Aesthetica
Paru le 01/03/2024 | Broché 195 pages
Public motivé
avant-propos Danièle Cohn | introduction de Paolo d'Angelo | édition de Laurent Vallance | postface de Cécile Dazord
Cesare Brandi n'est pas seulement l'auteur de la Théorie de la restauration parue à Rome en 1963. Ses réflexions sur l'avant-garde, restées jusqu'à ce jour inédites en français, ont pu paraître polémiques en leur temps.
Elles sont devenues, à les lire plus d'un demi-siècle après leur publication, une prophétie réalisée. La peinture figurative a fait son retour, le débat sur abstraction-figuration est obsolète, l'attention aux techniques, aux matériaux est au coeur des pratiques artistiques. Il y a eu des avant-gardes, elles sont un moment dans les histoires des arts, car il n'y a décidément pas de fin de l'art. Les artistes le montrent dans leurs oeuvres. Cesare Brandi fait partie de ceux qui l'avaient espéré et compris.
Fondateur, avec Giulio Carlo Argan, en 1939, de l'Istituto centrale per il restauro, l'un des centres de restauration des oeuvres d'art les plus réputés au monde, qu'il a dirigé pendant vingt ans, Cesare Brandi (Sienne, 1906-1988) est un historien et philosophe de l'art. Se tournant vers l'enseignement, il occupe ensuite la chaire d'histoire de l'art de l'Université de Palerme, puis de La Sapienza à Rome. Auteur de nombreux récits de voyage, il contribue aussi activement, des années durant, aux pages culturelles du Corriere della Sera.
Surtout connu, en France en particulier, comme théoricien de la pratique moderne de la restauration, de sa méthodologie et de sa déontologie, il a laissé une oeuvre d'essayiste et de critique considérable, mais peu traduite (Segno e immagine, 1960 ; Les Deux Voies de la critique [1966] 1989 ;
Scritti sull'arte contemporanea, 1979).