Collection(s) : La Noria
Paru le 16/02/2004 | Broché 118 pages
Public motivé
Dure, sans joie, vaine. La vie des mômes qui squattent les rues est pénible partout. À Kinshasa, des milliers d'enfants errent avec pour seul objectif de trouver de quoi manager à la fin de la journée. Les maladies et la guerre les ont rendu orphelins. L'enrôlement forcé dans les troupes, que ce soient celles de feu kabila ou des diverses armées rebelles, les a éloigné de leur foyer, coupé de leurs racines. Parfois, ni soldats ni orphelins, ils ont encore une famille, Souvent, ils en ont été chassés sans ménagement, accusés de sorcellerie.
La capitale du Congo grouille de ces gosses prétendument dotés de pouvoirs maléfiques qui, la nuit, se nourrissent de chairs humaines et s'envolent sur des pelures de mangues. Les Kinois vous le diront : potentiellement, tous les enfants des rues sont des sorciers. On les croise aussi à Lubumbashi, â l'autre bout du pays. Et puis à Paris ou à Bruxelles, quelquefois, si l'on sait tendre l'oreille aux confidences. La vie des enfants des rues est sordide partout. Mais quand la sorcellerie s'en mêle, l'enfer n'est pas loin.
Aurore D'Haeyer est née à Charleroi en 1976, Après des études de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, elle devient journaliste au journal Le Soir puis au Soir en ligne. Passionnée par l'Afrique centrale et les questions relatives à l'enfance, elle part pour la Républiques démocratique du Congo et y travaille comme bénévole auprès des enfants des rues.