Collection(s) : Titres
Paru le 04/06/2009 | Broché 108 pages
traduit de l'anglais par (Etats-Unis) Gérard-Georges Lemaire
Avec cet opuscule bien étrange, William Burroughs a sacrifié à un genre qui appartient plutôt au XIXe siècle, et qui n'aurait pas déplu à Stéphane Mallarmé. En effet, qui aurait pu imaginer l'auteur du Festin nu se plaire à parler de son amour pour les chats comme l'auraient fait Colette ou Rémy de Gourmont en un petit traité félin plein d'humour noir et paradoxal ? Ce texte intimiste de Burroughs contribue à préciser l'image d'un grand écrivain que l'on a trop eu tendance à enfermer dans la mythologie des bas-fonds. La manière qui est la sienne de traiter ce thème domestique (et religieux) est assez surprenante pour que ces pages ne passent pas inaperçues.
Né à Saint Louis en 1914, William Burroughs émigre à New York à la fin de ses études et s'installe avec Joan Vollmer, qu'il épouse en 1946, dans un appartement partagé avec Jack Kerouac et Edie Parker. C'est à cette époque qu'il rencontre Allen Ginsberg et devient héroïnomane. Il commence à écrire vers 1950 et tue accidentellement sa femme en 1951. Il s'éclipse alors en Amérique du Sud avant de s'installer à Tanger en 1954. Après une cure de désintoxication à Londres, il emménage dans un hôtel parisien où il élabore la technique du «cut-up». C'est en 1975 qu'il repart vivre à New York, où il est reconnu comme un écrivain majeur de la littérature américaine. Il meurt en 1997 à 83 ans. L'essentiel de son oeuvre a paru chez Christian Bourgois.