Collection(s) : La Rivière échappée
Paru le 11/06/2002 | Broché 64 pages
«Comme deux voix qui alternent : un entretien - ce qui suppose une rencontre. Ici, la rencontre de deux courants, dont l'un capte ou dévie l'autre. C'est cette force-là que je voudrais dire. Mais en la laissant à son statut de courant : libre d'aller où il veut. Libre de ses significations : elles, nombreuses. Rien de fixe, de figé.
«Bien sûr, cette poésie a surgi d'une réalité. Poésie d'après Auschwitz. D'après le rayon mortel d'Hiroshima. Qui témoigne. Ecrite pour et surtout contre son temps. Mais coupée, sitôt écrite, de ses sources. Où l'anecdotique n'a plus à être lisible. Voici le réel devenu langue. Langue devenue poème, lorsque, comme le disait Braque de sa toile, l'idée est anéantie.»
Jean-Claude Schneider est né à Paris en 1936. Poète, il est aussi l'auteur d'une importante œuvre de traduction : les Romantiques allemands, Kleist, Hölderlin, Hoffmanstahl, Trakl, le poète russe Mandelstam... et Celan dont il publie dès 1960 des traductions dans la NRF (où il assure également la critique pour le domaine allemand). Ses premiers textes personnels paraissent dès 1958 au Mercure de France et aux Cahiers du Sud. En 1973, il est secrétaire de la revue Argile et, depuis, a publié une quinzaine d'ouvrages de poésie (aux éditions Fata Morgana, Flammarion, Deyrolle, Fourbis, La Feugraie, La Lettre volée, Apogée), sur la peinture (sur Nicolas de Staël, Bazaine...) et un essai sur la poésie (aux éditions La Lettre volée). Il est reconnu comme l'un des poètes les plus intéressants d'aujourd'hui.