Epreuves et combats 1940-1945 : histoires d'hommes et de femmes issus de la collectivité juive de Belgique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 363 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782873960575

Epreuves et combats 1940-1945

histoires d'hommes et de femmes issus de la collectivité juive de Belgique

de

chez D. Devillez

Collection(s) : Mosaïque

Paru le | Broché 363 pages

Public motivé

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préface José Gotovitch


Quatrième de couverture

Mosaïque ouvre la collection d'études juives qu'inaugure l'Institut d'Études du Judaïsme à l'Université libre de Bruxelles.

Sans que Mosaïque se fixe comme ligne éditoriale d'aborder seulement la judéité belge, elle se voudra l'expression des enseignements de l'Institut dont elle émane, des enseignements libres de tout esprit d'apologie et respectueux des valeurs qu'ils défendent.

Voici, en quelques traits, une esquisse originale du rôle, peu et mal connu, joué durant la Seconde Guerre mondiale, par des hommes et des femmes issus de la Communauté juive de Belgique.

Le baron Jean Bloch (1913-2002) a été un témoin exceptionnel de la Seconde Guerre mondiale, spécialement dans sa dimension belge. De son expérience, acquise en première ligne, est issu Épreuves et combats, un ouvrage qui met l'accent, pour la première fois en Belgique, sur la contribution impressionnante de ceux qui, malgré la discrimination raciale dont ils étaient victimes, ont participé héroïquement à la délivrance de notre pays face à l'oppresseur nazi. Cet ouvrage souligne leurs actions courageuses dans la Résistance et dans les Forces armées. De plus, il réunit plus de 350 documents photographiques provenant d'archives privées dont certains, inédits, n'ont jamais été publiés à ce jour.

Dans la première partie de son ouvrage, l'auteur évoque ses propres souvenirs, sa connaissance profonde des hommes qu'il a côtoyés et la chaleur fraternelle qu'il ressentait à leur égard. Dans la seconde partie, il a voulu présenter des témoignages et des documents qui, comme le souligne si bien le professeur Gotovitch dans sa préface, "prolongent les portraits qu'il a lui-même tracés. Là encore, l'objectif est "afin que nul souvenir ne se perde". Et l'ensemble constitue, nous pouvons le dire aujourd'hui, son testament de combat pour l'histoire, un service rendu aux historiens qui y puiseront matière à réflexion et à travaux."

Dans une déclaration faite au nom du Gouvernement belge au début de 1942 et reprise dans le rapport no 6 du Comité interallié d'information publié le 18 décembre 1942 par les presses du Gouvernement britannique (His Majesty's Stationery Office), le premier ministre Hubert Pierlot s'exprimait comme suit: "Tous les Belges sont égaux devant la loi. De plus, les lois et coutumes de notre pays n'ont jamais permis de distinction entre citoyens du fait de la race à laquelle ils appartiennent ou dans laquelle d'autres prétendent les classer. Tels sont les principes sous la protection desquels les Juifs ont toujours vécu paisiblement en Belgique jusqu'à l'invasion allemande. Ces principes ont un caractère permanent. Ils constituent le fondement de la législation belge. Leur respect et leur restauration figurent dans nos buts de guerre." Dès le 10 janvier 1941, un arrêté-loi du Gouvernement belge de Londres avait été publié, qui disposait que toutes les mesures prises par l'occupant seraient tenues pour abrogées de plein droit au fur et à mesure de la libération du territoire. Un autre arrêté-loi de la même date déclarait que toute mesure de dépossession de propriété privée ou publique prise par l'ennemi serait nulle et non avenue.

De son côté, Monsieur Georges Schommer, président du Comité inter-allié d'information, déclarait en décembre 1942: "Les Gouvernements alliés ont fait une déclaration de protestation solennelle contre les crimes qui sont commis contre les Juifs. Dans leur protestation, ils avertissent les criminels responsables que la punition sera inévitable et sévère."

En raison de ce que "les lois et coutumes de notre pays n'ont jamais permis de distinction entre citoyens", les origines juives d'un nombre important d'entre ceux qui ont joué un rôle dans la défense et la libération du pays sont peu connues. J'ai longuement hésité à en faire état, mais dans les circonstances actuelles, il m'a semblé opportun qu'elles puissent être évoquées avant que ne disparaisse, avec les derniers acteurs et les derniers témoins des drames de notre temps, le souvenir de ceux qui ont combattu pour la réalisation des buts de guerre de notre pays et de ses alliés. C'est leur rôle - important ou modeste - que nous rappelons brièvement ici.

Biographie

Né à Bruxelles, le 4 octobre 1913, Jean Bloch est issu d'une famille d'origine alsacienne, établie en Belgique depuis le début du XXe siècle. Mobilisé en 1939, et nommé lieutenant en mars 1940, il participe à la campagne de mai avec le 2e régiment de carabiniers. Après la capitulation, il rejoint l'Angleterre.

Il y devient commandant de compagnie, commandant de l'Unité-École de Tenby, puis adjudant-major et officier de renseignement, de reconnaissance et de liaison.

En avril 1942, il épouse Denise Errera, fille du Professeur Alfred Errera.

Jean Bloch participe à la campagne de Normandie et à la libération du pays en qualité d'officier à la Guards Armoured Division. Il prend part au débarquement de juin 1944 et se trouve être, avec la Brigade Piron, parmi les premiers libérateurs de Bruxelles.

Fait prisonnier, à Bastogne, durant l'offensive von Runstedt, et déporté en Allemagne, il s'évade et termine la guerre dans la 14e division blindée américaine, avec le grade de lieutenant-colonel de réserve.

Rendu à la vie civile, Jean Bloch entame une brillante carrière dans les affaires et assure la présidence de diverses associations, dont la Centrale d'Œuvres sociales juives de Bruxelles et le Consistoire central israélite de Belgique.

Il assume également de très nombreuses présidences d'organisations liées à la Défense, comme le Cercle royal Mars et Mercure.

Enfin, dans le monde culturel et social, Jean Bloch s'illustre par les multiples responsabilités que lui confient d'importantes institutions et formations à vocation politique, stratégique, éthique et littéraire, belges et anglaises.

Il est anobli le 1er juillet 1991.

Le baron Jean Bloch décède le 30 mars 2002.