Paru le 01/05/2009 | Broché sous jaquette 31 pages
Tout public
...un samedi matin dans l'univers. J'aide Éric Corne à dégager et poser contre le mur où il accroche ses toiles pour peindre, l'imposante Forse una speranza (2m x 2m)... Tandis que nous regardons le tableau, Éric Corne me parle de Berlin d'où il revient, du Brésil, du dernier album de Fleet Foxes, etc. Je prends alors conscience que ces anecdotes ne dérangent pas sa peinture. Elles en sont inséparables... Pour Éric Corne, il y a tableau parce qu'il y a peinture. Toutes ces anecdotes dont il me fait le récit font partie d'une gestuelle qui fraye avec la peinture.
Il est toujours difficile de repartir quand on a atteint ou que l'on croit avoir atteint quelque chose dans le tableau précédent. Mais je n'arrête pas de bouger dans la peinture. Je bouge sans cesse les choses. Il y a une construction. Je sais bien que ce sont des catastrophes mes peintures. Qu'elles représentent des catastrophes. Mais il y a un ordre dans cette catastrophe.
Lucas Hees a récemment publié : Précis de Dynamitage (anthologie électrique 1966-2002). Il écrit sur l'art et la littérature, l'urbanisme, organise des expositions. Éric Corne est peintre, vidéaste, et commissaire d'expositions. Il fonde en 2001, à Paris, Le Plateau (centre d'art contemporain) qu'il dirige jusqu'en 2004, et obtient en 2003 qu'une place de Paris soit nommée Place Hannah Arendt. Depuis 2007, il s'active au Brésil et au Portugal.