Collection(s) : De l'archéologie à l'histoire
Paru le 15/05/2014 | Relié 588 pages
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Pourquoi une nouvelle étude sur Éros ? D'une abstraction l'art grec fit un être à regarder. Le personnage et son image ont intéressé le monde occidental et en tout premier lieu, dès l'Antiquité, les populations italiques. S'il a conservé son nom et ses prérogatives, en revanche, au cours des siècles, il a perdu sa dignité d'origine et une partie de ses champs d'intervention, pour ne conserver qu'un seul, celui lié à Aphrodite, la sexualité. Il n'était pas que cela au départ. C'est ce que la céramique à figures rouges italiote a illustré : la richesse d'une personnalité qui concernait tout le devenir humain jusqu'à la mort. Les Italiques en font une divinité omniprésente, souvent autonome, aux interventions sans freins, dans des domaines où Aphrodite n'a aucune part. Cette perception est différente de celle que proposent les images attiques. Les scènes sans références littéraires, où les protagonistes sont des gens ordinaires, constituent le corpus à la base de cette recherche, avec la prise en considération des particularités régionales. Il est proposé une approche nouvelle dans ses options exégétiques et dans sa démarche analytique. L'étude cherche à faire ressortir ce que l'iconographie recèle, pour mener à l'iconologie, en concentrant l'intérêt sur ces productions à l'exclusion d'autres.
Hélène Cassimatis est chercheur honoraire du CNRS en sciences humaines. Ses recherches ont porté sur l'archéologie chypriote puis essentiellement sur la céramique à figures rouges d'Italie méridionale. Membre du LIMC, elle a participé à plusieurs articles, dont celui sur Éros, pour sa fortune italiote.
