Paru le 14/09/2013 | Relié sous jaquette 191 pages
Tout public
préface Bertrand Delanoë
Le peintre Ary Scheffer (1795-1858), l'un des maîtres du romantisme, a vécu plus de vingt ans rue Chaptal où il a fait construire, en 1830, deux ateliers dans lesquels une part essentielle de ses oeuvres a été imaginée, esquissée puis exécutée. Dans la première moitié du XIXe siècle, les caractéristiques particulières de l'esquisse rejoignent certaines des préoccupations des peintres romantiques - vivacité, expression des émotions et regard subjectif. L'esquisse est également le fer de lance de la formation des jeunes artistes, en particulier à l'École des beaux-arts. Enfin, elle est le moyen de proposer aux commanditaires les futurs décors des très nombreux édifices parisiens alors en construction. Grâce à des prêts exceptionnels, notamment une quinzaine d'oeuvres d'Eugène Delacroix venant du musée national Delacroix, du palais des Beaux-Arts de Lille, du musée d'Orsay et du Petit Palais, l'exposition met à l'honneur certains des plus remarquables « esquisseurs » romantiques. Une place de choix est réservée à Léon Cogniet dont le fonds d'atelier est conservé au musée des Beaux-Arts d'Orléans comme à Ary Scheffer, grâce à la générosité du musée de Dordrecht, sa ville natale. Les « travaux d'étudiants » des élèves de l'École des beaux-arts pour les concours d'esquisses et les propositions pour les grandes commandes témoignent des innombrables projets ensuite exécutés ou seulement imaginés pour l'exercice.