Collection(s) : Domaine étranger
Paru le 05/04/2024 | Broché 418 pages
traduit de l'anglais par Corinne Derblum | introduction de Samuel Brussel
« Il m'aurait paru impertinent de faire paraître un tel livre alors que j'étais en pleine activité littéraire ; j'aurais eu l'air de m'attribuer une importance offensante pour mes confrères ; mais je suis un vieillard, désormais, et ne puis être un rival pour personne car je me suis retiré du tumulte et de la confusion pour m'installer dans une retraite confortable. »
Lorsqu'il publie ses Carnets, en 1949, Somerset Maugham est au faîte de sa carrière d'écrivain. Durant plus d'un demi-siècle, de 1892 à 1944, il a consigné dans ces pages les analyses les plus lucides et les plus féroces sur la société post-victorienne, sur lui-même et sur son oeuvre. Il n'a plus rien à perdre et se livre à un règlement de comptes très anglais avec le milieu littéraire de son époque. Somerset Maugham excelle dans la confession.
Né à Paris en 1874, Somerset Maugham y passe son enfance et restera toute sa vie attaché à la France où il trouvera la liberté, sexuelle notamment, nécessaire à ses amours particulières. Très tôt orphelin, il connaît la vie des collèges anglais et après des études de médecine réussies se tourne vers l'écriture. Plus de vingt romans, de nombreuses pièces de théâtre à succès et surtout près de 120 nouvelles - on l'a surnommé le Maupassant anglais - ont fait de lui l'un des écrivains anglais les plus lus dans le monde. Après une vie de voyages et d'aventures (il collabora à l'Intelligence Service) Maugham s'installa en 1946 au Cap Ferrat dans une villa somptueuse où il reçut les grands de sa génération dont Winston Churchill. Il y mourut en 1965.