Et on tuera tous les affreux : le féminisme au risque de la misandrie (1970-1980)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 239 pages
Poids : 510 g
Dimensions : 18cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-2943-4
EAN : 9782753529434

Et on tuera tous les affreux

le féminisme au risque de la misandrie (1970-1980)

de

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : Mnémosyne

Paru le | Broché 239 pages

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préface Michelle Zancarini-Fournel


Quatrième de couverture

Et on tuera tous les affreux

« Je ne suis pas féministe, parce que je n'en veux pas aux hommes. » Cette réflexion d'une ancienne militante du Planning familial établit un lien évident entre féminisme et haine des hommes. Peut-on faire l'hypothèse d'une misandrie travaillant le Mouvement de libération des femmes en France dans les années 1970 ? Le MLF remet en effet profondément en question les rapports hommes-femmes dans les cadres familial, amical et amoureux, et plus globalement dans toute la société.

À partir de sources variées (presse, tracts, affiches, témoignages écrits et oraux de militantes), cet ouvrage analyse les discours et pratiques féministes sur l'avortement, le viol, les relations de couple ou encore l'homosexualité. Peut-on y déceler des formes de misandrie ? Qu'est-ce qui la suscite ? Qu'implique-t-elle en termes de tensions et de conflits au sein du mouvement ? Quel sens et quelle importance lui donner ?

Au contraire de la misogynie - sentiment irrationnel de haine ou de mépris pour les femmes - la misandrie est une « haine-réponse » née du système patriarcal. Mais si les féministes refusent la violence physique, elles recourent à différentes formes de violences symboliques.

Saisir le contexte de domination masculine dans lequel émerge le MLF permet de relire les positions féministes et d'analyser les points nodaux de la lutte des femmes, où se cristallisent les tensions les plus vives. Les utopies radicales, les dénonciations de figures masculines ou encore les pratiques qui mettent à distance les hommes constituent les prismes au travers desquels ce livre analyse l'hypothèse misandre pour en souligner l'impasse finale. Par là, il souhaite contribuer à la compréhension du déclin du mouvement à la fin des années 1970.