Etat et corruption en Afrique : une anthropologie comparative des relations entre fonctionnaires et usagers (Bénin, Niger, Sénégal)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 374 pages
Poids : 610 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84586-892-2
EAN : 9782845868922

Etat et corruption en Afrique

une anthropologie comparative des relations entre fonctionnaires et usagers (Bénin, Niger, Sénégal)

chez Karthala

Collection(s) : Hommes et sociétés

Paru le | Broché 374 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Comment sont délivrés les services publics en Afrique ? Il s'agit là d'un chantier neuf pour la socio-anthropologie, qui, dans cet ouvrage, aborde le problème par le biais de la corruption quotidienne. En effet, les relations entre fonctionnaires et usagers des services publics sont aujourd'hui indissociables d'une corruption banalisée et systémique. On trouvera ici les résultats de la première enquête de terrain qualitative menée sur ce thème à l'échelle de plusieurs pays ouest-africains (Bénin, Niger et Sénégal).

Cette enquête met en lumière le « fonctionnement informel généralisé » des administrations, dans des domaines comme les transports et la douane, la justice, la santé, les marchés publics ou les projets de développement. Elle décrit avec minutie les pratiques et les stratégies corruptives à l'oeuvre dans le fonctionnement quotidien des États étudiés et leurs relations avec les citoyens. Elle permet de comprendre, en s'appuyant sur la sémiologie populaire, les études de cas ou les observations, quels sont les processus, professionnels, sociaux et culturels, qui favorisent non seulement l'extension de la corruption, mais aussi sa légitimation dans certains contextes et sa condamnation dans d'autres.

Le « complexe de la corruption » participe d'un profond processus de transformation de l'État africain. Nous assistons à l'émergence de formes de privatisation internes inédites et à l'institutionnalisation rampante de l'informel comme mode de gestion de l'État au quotidien. Cette étude ouvre ainsi des perspectives innovantes et fécondes pour une socio-anthropologie de l'État, des cultures professionnelles, des itinéraires administratifs ou de l'éthique de la fonction publique, autrement dit pour une socio-anthropologie des espaces publics africains contemporains.

Biographie

Giorgio Blundo est maître de conférences à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (Marseille). Après ses travaux sur la décentralisation et le factionnalisme au Sénégal, il a ouvert de nouveaux chantiers combinant études empiriques et analyses théoriques autour de la corruption en Afrique comme phénomène social et politique et de la délivrance des services publics (cf. Monnayer les pouvoirs. Espaces, mécanismes et représentations de la corruption, PUF, 2000, sous sa direction, et l'ouvrage à paraître The governance of daily life in Africa. Public and collective services and their users, Brill, dirigé avec P.-Y. Le Meur).

Jean-Pierre Olivier de Sardan, directeur d'études à l'EHESS (Marseille) et directeur de recherche au CNRS, vit et travaille au Niger, où il est chercheur au LASDEL (Laboratoire d'études et de recherches sur les dynamiques sociales et le développement local). Il a publié de nombreux ouvrages (entre autres, chez Karthala : Les sociétés songhay-zarma, 1984 ; Anthropologie et développement, 1995 ; Courtiers en développement, dirigé avec T. Bierschenk et J.-P. Chauveau, 1999 ; Une médecine inhospitalière, les difficiles relations entre soignants et soignés dans cinq capitales d'Afrique de l'Ouest, dirigé avec Y. Jaffré, 2003).