Collection(s) : Bibliothèque Peiresc
Paru le 11/12/2018 | Broché 97 pages
Tout public
préface de Marc Fontrier
Éthiopie, mon silence
Les blessures de Moyalé - 4 août 1976
Éthiopie 1976. Depuis deux ans, une révolution a balayé la monarchie. Entre espoir et désarroi, le pays ne mesure ni les profonds changements internes qui se dessinent ni les lourdes menaces qui pèsent sur les équilibres régionaux. En Somalie, en effet, le président Siyad Barre s'apprête à compenser ses échecs politiques par une revendication identitaire qui le conduira moins d'un an plus tard à envahir l'Ogaden éthiopien.
Au mois d'août, un groupe de jeunes enseignants, établis en Éthiopie au titre de la coopération, entreprend avec l'accord des autorités françaises un voyage de vacances vers le sud, le Kenya, la Tanzanie. Or, au passage de la frontière à Moyalé, c'est le drame. Le village est attaqué, par des soldats somaliens selon toute vraisemblance.
Bruit, fureur, incompréhension. L'auteur, grièvement blessée, tente de rapporter au fil de ce bref ouvrage la somme de ses ressentis. Les peurs, les douleurs du moment certes, mais plus encore peut-être l'après, la déconstruction et le profond désarroi qui ne quittera jamais véritablement le coeur des victimes.
De l'incompréhension chaleureuse des uns au silence cruel des systèmes, comment procéder à l'exorcisme, comment répondre au fil des ans, dans l'intimité du vécu, à la somme des « pourquoi » ?
Michèle Bauve Caviglia est titulaire du CAPES et d'une maîtrise de lettres modernes et linguistique. En 1976, elle accompagnait son mari, volontaire du service national actif (VSNA), dans le cadre de la coopération culturelle en Éthiopie. Elle a ainsi d'abord enseigné le français langue étrangère à Addis-Abeba, puis plus tard à Larbaa-Nath-Iraten en Grande Kabylie. À partir de son retour en France en 1981, divorcée, elle a enseigné la langue et la littérature auprès d'élèves de collège et de lycée, à Paris puis dans l'Oise, région d'origine de son actuel mari.
