Ethique et création dans l'espace littéraire slavophone

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 300 pages
Poids : 495 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-353-2129-1
EAN : 9791035321291

Ethique et création dans l'espace littéraire slavophone

chez La Geste

Collection(s) : Presses universitaires Nouvelle-Aquitaine

Paru le | Broché 300 pages

Public motivé

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postface Isabelle Després


Quatrième de couverture

Éthique et création dans l'espace littéraire slavophone

Si la recherche en sciences humaines prend un « tournant éthique » à la fin du XXe siècle, les littératures de l'espace est-européen slavophone, confrontées au XXe siècle à un pouvoir politique qui cherchait à les instrumentaliser, ont été traversées par le questionnement éthique. Par exemple, dans la littérature russe, la réflexion sur l'enjeu éthique de toute création est devenue une exigence à partir des années 1920, face à un pouvoir totalitaire qui cherchait à détruire « le verbe et la culture », et cette exigence a également guidé les écrivains émigrés, comme en témoigne le titre de l'essai de Marina Tsvetaieva L'Art à la lumière de la conscience (1932). Après la Seconde Guerre mondiale, c'est à cette même exigence qu'ont répondu les écrivains de Pologne, confrontés à un pouvoir niant la liberté créatrice qui fonde l'homme.

Ainsi, la présente monographie entend se pencher sur les relations entre éthique et littératures dans l'espace est-européen slavophone depuis le XXe siècle, autour de trois axes. Le premier, consacré à la littérature de jeunesse, questionne la pragmatique littéraire en montrant les choix éthiques des auteurs informant, consciemment ou non, les esprits et modes de vie des lecteurs enfantins aux époques soviétique et postsoviétique. Le deuxième axe interroge la notion d'engagement littéraire autour d'analyses précises qui explorent la manière dont la littérature fait exister dans l'espace public des sujets tels que l'exil, le féminin, l'histoire, révélant ainsi la littérature comme lieu d'expression des mémoires singulières, mais aussi comme espace de résistance. Enfin, le troisième axe aborde la question de l'éthique littéraire à partir de la notion d'ironie, comprise au sens d'attitude critique, de détachement, de mise à distance vis-à-vis du monde et de la langue, portant implicitement un jugement de valeur sur le réel, et dessinant en creux un autre possible - éthique.

Biographie

Florence Corrado-Kazanski est professeur de littérature russe à l'Université Bordeaux-Montaigne, responsable du Centre d'études slaves (UR Plurielles 24142). Ses recherches portent sur la nature du verbe poétique, le lien entre éthique et poétique. Elle travaille actuellement sur la mise en question du lyrisme dans la poésie féminine contemporaine polonaise et russe ainsi que sur la transmission de la mémoire dans les littératures slavophones. Elle a dernièrement co-dirigé, avec Aleksandra Wojda, l'ouvrage Pologne plurielle. Mémoire de l'autre dans la Pologne contemporaine, Pessac, MSHA, 2020.

Laure Thibonnier-Limpek est maître de conférences à l'Université Grenoble Alpes, membre du Centre d'études slaves contemporaines au sein de l'Institut des langues et cultures d'Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4) et membre associé du Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS). Elle est également membre du séminaire « Territoires et frontières en littérature de jeunesse » porté par l'ILCEA4 et l'UMR Litt&Arts. Elle a soutenu en 2005 une thèse sur Idéal et réalité dans la civilisation russe à travers les oeuvres pédagogiques de N. I. Novikov (1744-1818) et A. S. Makarenko (1888-1939). Ses recherches actuelles portent sur la mémoire et les traumatismes historiques dans la littérature de jeunesse russe, le genre du conte et les mécanismes de censure culturelle.