Paru le 10/07/2009 | Broché 181 pages
Public motivé
éd. préparée par Bernard Dupaigne | avec avec le concours de Muriel Hutter
Étudier sa propre culture
Expériences de terrain et méthodes
Les sciences de l'Homme seraient en crise. Les chercheurs occidentaux n'auraient plus la légitimité d'étudier les cultures du monde. Certains professent qu'ils devraient être remplacés par des spécialistes issus des communautés à observer.
La réponse n'est pas univoque. Être d'une société, comme ne pas en être, présente des avantages et des inconvénients. Les chercheurs originaires du pays comme ceux venus de l'étranger ne font pas, ou plus, partie de la société qu'ils veulent décrire. Ils en sont éloignés, par leurs études, leur mode de vie citadin. Comme, à l'école, on apprend sa propre langue, la compréhension des faits apparents ou cachés d'une société ne va pas de soi. La formation et les qualités propres du chercheur conditionnent également la justesse des observations et des conclusions. Et les contraintes économiques et politiques peuvent fausser les résultats.
Ces treize contributions relatent diverses expériences et les connaissances acquises, en différents endroits du monde, par des chercheurs originaires des pays dont ils étudient la culture.
Jean Guiart a étudié de manière approfondie les systèmes fonciers, l'art et les réseaux d'alliance en Océanie, et particulièrement en Nouvelle-Calédonie. Responsable des collections d'Océanie au musée des Arts africains et océaniens, puis directeur du Laboratoire d'ethnologie du musée de l'Homme, il a favorisé les recherches, les collectes et les expositions. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont L'art de l'Océanie dans la collection lancée par André Malraux.
