Europe, n° 1130-1131-1132. Rubén Dario

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 363 pages
Poids : 406 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35150-130-6
EAN : 9782351501306

Blanca Varela

chez Europe

Serie : Europe. Vol 1130-1131-1132

Paru le | Broché 363 pages

Public motivé

Revue
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Quatrième de couverture

Le Nicaraguayen Rubén Dario (1867-1916) est considéré comme le père du « Modernisme », premier mouvement de la littérature hispanique à trouver son origine hors des frontières de l'Espagne. Jorge Luis Borges, parmi tant d'autres, a souligné son importance majeure : « Lorsqu'un poète comme Dario a traversé une littérature, celle-ci en ressort complètement changée.

Dario a tout renouvelé : la matière, le vocabulaire, la métrique, la magie particulière de certains mots, la sensibilité du poète et de ses lecteurs.

Son travail n'a pas cessé et ne cessera pas ; ceux qui parmi nous l'ont jadis combattu comprennent aujourd'hui qu'ils le continuent. On peut l'appeler le libérateur. »

Dario fat le premier à sortir du cercle étroit des littératures nationales, le premier à vivre partout, à abandonner son Nicaragua natal pour s'installer au Chili, en Argentine, puis en Espagne, en France et aux Etats-Unis ; le premier à impulser un mouvement littéraire international, à s'ouvrir avec une réceptivité maximale à toutes les stimulations, à absorber et diffuser un large éventail d'influences étrangères - de Baudelaire et Verlaine à Walt Whitman -, le premier à se sentir mondial, actuel et à pratiquer un véritable cosmopolitisme ; le premier également à abolir les censures morales, à assumer les crises, les ruptures et le déchirement qui caractérisent la conscience de notre temps. Ce dossier d'Europe nous offre de captivants éclairages sur son oeuvre et sur sa vie.

On doit à Juan Rulfo (1917-1986) une oeuvre intense et brève qui se compose essentiellement d'un recueil de nouvelles, Le Llano en flammes (1953) et d'un roman, Pedro Páramo (1955). Comme l'a observé Gabriel Garcia Marquez : « Ce ne sont pas plus de trois cents pages, mais elles sont immenses et, à mes yeux, aussi durables que celles que nous connaissons de Sophocle. » J.M.G. Le Clézio a pour sa part évoqué en ces termes les nouvelles de l'écrivain mexicain : « Un monde réduit à l'essentiel, laconique, dénudé jusqu'à l'os, raconté à la première personne, d'une voix monotone, et pourtant chargée d'émotions comme un ciel d'orage, imprégnée de désespoir ironique et d'une rage vibrante de vie ». Le substrat historique et la dimension mythique interfèrent inextricablement dans Pedro Páramo, roman inépuisable où les temps et les voix s'entrecroisent et où s'estompe vertigineusement la ligne de démarcation entre les vivants et les morts, comme si les spectres des damnés de la terre s'enracinaient dans « ce temps unique qu'est l'éternité ». Juan Rulfo fut aussi un remarquable photographe.

Cet aspect de son oeuvre, révélé tardivement, est aujourd'hui considéré comme une activité parallèle à sa pratique d'écrivain, mais en aucun cas subsidiaire ou subordonnée.