Examen de la critique des trois religions monothéistes : tanqih al-abhat lil-milal al-talat : Bagdad, 1280

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 206 pages
Poids : 280 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7116-2354-9
EAN : 9782711623549

Examen de la critique des trois religions monothéistes

tanqih al-abhat lil-milal al-talat
Bagdad, 1280

de

chez Vrin

Collection(s) : Sic et non

Paru le | Broché 206 pages

Professionnels

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avant-propos et traduction par Simon Bellahsen


Quatrième de couverture

Ibn Kammuna vécut à Bagdad au XIIIe siècle (ca 1215-ca 1285). Issu d'une lignée de lettrés juifs, il reçut une sérieuse éducation littéraire, aussi bien juive qu'islamique. Il fut médecin réputé, philosophe autodidacte, versé dans les mathématiques et la logique.

Il est connu des musulmans par ses commentaires sur les Isharat d'Avicenne et surtout sur les Talwihat de Suhrawardi, le grand philosophe «illuminationiste» iranien du XIIe siècle.

Lorsqu'en 1280 il achève le Tanqih, l'islam, religion majoritaire, n'est plus, depuis la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, religion officielle de l'état. Cette situation exceptionnelle explique la critique franche de l'islam qu'il y exprime.

L'ouvrage comprend quatre chapitres traitant successivement de la prophétie en général, du judaïsme, du christianisme et de l'islam.

La discussion de chaque religion est dépassionnée. Animé par l'esprit d'équité, Ibn Kammuna donne toujours la parole aux différentes factions religieuses. A l'égard des trois monothéismes, il manifeste une objectivité relative ; défendant fermement le judaïsme, la religion devancière décriée par les deux autres, il se montre plus complaisant envers le christianisme et plus rigoureux envers l'islam. C'est qu'il vise à mettre toutes les religions sur un pied d'égalité, dans une perspective fondamentalement humaniste : dégager leur dénominateur commun qui est l'appel adressé aux hommes pour tendre vers la conduite morale la plus élevée.

Lorsque lui-même intervient dans le débat, il prône constamment la tolérance et le respect des peuples, fussent-ils idolâtres. Et son déisme sous-jacent reconnaît aux religions le rôle essentiel de garants de l'ordre social.

C'est pourquoi, il n'est pas excessif de voir en lui un précurseur de l'ère des Lumières en Occident.