Collection(s) : Musique
Paru le 17/01/2018 | Broché 219 pages
Tout public
La musique dans l'exil, et la musique de l'exil.
Comment l'éloignement contraint de leur terre d'origine a-t-il affecté les oeuvres des musiciens qui ont vécu cette épreuve ? C'est à celle question qu'Étienne Barilier tente de répondre dans cet ouvrage, en scrutant les oeuvres qui expriment, voire thématisent l'exil.
Selon le contexte historique (insurrection polonaise, révolution russe, stalinisme, nazisme...) ou l'« issue » de leur exil, il évoque ceux pour qui cela n'a pas eu apparemment grande conséquence sur la puissance créatrice (Stravinsky, Schönberg, Milhaud) et ceux chez qui il tarit peu ou prou la veine créatrice (Rachmaninov, Bartók) : le retour peut être plus ou moins catastrophique (Prokofiev ou, dans des circonstances tout autres, Korngold ).
Un exil intérieur peut être contraignant jusqu'à la mort (Chostakovitch, Weinberg, Feinberg) : il a été aussi prélude à l'assassinat en camp d'extermination, et suscitant des oeuvres de résistance (Ullmann, Schulhoff), Zemlinsky, Hindemith, Kurt Weill et bien d'autres illustreront ici comment le plus immatériel des arts, la musique, peut incarner le déchirement, la séparation et la permanence d'une identité.
De cette fracture intime que le XXe siècle a lestée de sa douleur propre. Étienne Barilier développe des enjeux de civilisation qui, bien au-delà de la musique, touchent durablement notre époque.
Étienne Barilier est romancier et essayiste, particulièrement attentif aux enjeux de civilisation et aux déchirures du XXe siècle. Il est l'auteur d'ouvrages de référence sur la musique une monographie sur Alban Berg : B-A-C-H), qui est également un des axes principaux de ses romans (Piano chinois...).