Collection(s) : Chemins de pensée
Paru le 31/10/2016 | Broché 252 pages
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L'intelligence moderne veut partout imposer sa lumière. Dans le monde comme sur l'intériorité, sa lumière se diffracte de multiples manières. Mais donnant accès aux objets, elle offusque aussi les choses. La première manifestation de cette volonté de maîtrise est la disparition de la nuit, la nuit cosmique, comme la nuit intérieure. La volonté de sécurité et la quête effrénée de divertissement trahissent la précarité d'un tel rapport aux choses.
La philosophie ne peut demeurer indemne de cette volonté de lumière. La nuit de la philosophie signifie la fin de la sagesse et l'avènement de pensées nouvelles, dans le sillage de la phénoménologie, qui sont comme autant de théories de l'existence.
Selon le fil directeur d'une explication avec la pauvreté et la nuit chrétienne, dans ses diverses confrontations avec la philosophie moderne et contemporaine, de Nietzsche à Heidegger, de Henri Maldiney à Jean-Louis Chrétien, le besoin d'une précarité essentielle se dévoile peu à peu comme le motif central d'une nouvelle intelligence philosophique, foyer de réponses nocturnes à la précarité.
Eric Prunier
Eric Prunier, né en 1971, a exercé la profession de chargé de projet en éducation pour la santé avant celle de conseiller principal d'éducation. Il se destine aujourd'hui à l'enseignement de la philosophie. Cet itinéraire professionnel peu convenu lui fournit le motif de nombreuses méditations sur quelques-uns des grands enjeux contemporains, la violence et l'école, la santé, le travail sur autrui. En 2004, il publie dans la revue Cadmos, sous la direction de Philippe Grosos, « Le Vin, santé publique et prévention ». Un temps attiré par les sciences de l'éducation, il confirme finalement son attachement à la philosophie, à partir de 2004.