Collection(s) : L'hircocerf
Paru le 22/09/2003 | Broché 85 pages
Remontant le Nil sur les traces de l'historien grec Hérodote, un jeune savant allemand finira par atteindre, après maintes déconvenues, la cité perdue de Méroé où son exploration s'achèvera sur un coup de théâtre. De retour à Munich, on le croirait assagi... Cette fois c'est la lecture de l'historien latin Strabon qui l'entraîne «dans les Gaules» pour un nouveau périple. Il visitera Marseille, Arles où l'aubergiste Pinus l'emmènera aux arènes encore «encombrées de masures». Sur l'aile du Mistral il connaîtra aux Baux une nuit de cauchemar. Il repartira de Martigues cette fois «un peu refroidi à l'endroit des antiquités, et se cherchant une nouvelle passion».
Dans cette épopée tragi-comique, Méry se moque des demi-savants et de l'idolâtrie de son siècle pour l'antique. Ce texte brillant et désabusé est aussi une méditation joyeuse sur «l'amer savoir du voyage».
Joseph Méry (1798-1866). Ce marseillais flamboyant fut fêté et accueilli chez Hugo et chez Chateaubriand où il retrouvait Musset, Balzac et Nerval dont il fut le collaborateur. Ce curieux météore zébra le firmament des gloires littéraires. Alexandre Dumas le tenait pour «l'homme le plus spirituel» et Théophile Gautier voyait en lui «un feu d'artifice qui ne s'arrête jamais». C'est par ses nouvelles humoristiques que Joseph Méry doit retrouver quelqu'éclat au ciel du panthéon romantique.