Paru le 29/05/2024 | Broché 474 pages
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Cet ouvrage dessine les possibles contributions des recherches féministes francophones en sciences de gestion à l'élaboration d'une pensée critique sur le management. Les chapitres mettent en lumière la pertinence renouvelée du féminisme et son importance croissante dans le domaine du management depuis les années 1990. Dressant ainsi un état de l'art des travaux féministes en gestion, qu'il s'agisse de recherches en théorie des organisations, comptabilité, contrôle de gestion, gestion des ressources humaines, management ou encore entrepreneurial, cet ouvrage a pour but de lutter contre la marginalisation des approches féministes en sciences de gestion. Plusieurs grandes thématiques sont abordées : les notions d'égalité et d'inégalités de genre dans le monde du travail, la ségrégation de genre et les normes genrées au sein des organisations et la pertinence de la notion de genre pour analyser les rapports de domination en entreprise. L'ouvrage examine également les défis de traductions - linguistique, conceptuelle, corporelle et politique - inhérents à la production de travaux féministes. En conclusion, il dévoile les multiples visages des luttes féministes, leurs imaginaires et les espaces et modalités de leur déploiement. Enfin, l'ambition de l'ouvrage est de proposer de nouvelles avenues de recherche, fondées sur les riches travaux existants, mais également sur le questionnement des silences épistémiques qui traversent la recherche féministe en gestion.
Nancy Aumais est professeure au Département de management à l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (ESG UQAM). Son travail s'intéresse à la transformation identitaire et à la pratique sociale du genre, à la construction de l'identité managériale et entrepreneuriale, au genre et à la manière dont les pratiques contribuent à la (dé)construction de la différence, de l'altérité et de l'inégalité dans les organisations ainsi qu'à la pédagogie engagée.
Léa Dorion est maîtresse de conférences en management à l'Université Paris-Saclay, au sein du laboratoire de recherche Réseaux, innovation, territoires et mondialisation (RITM). Ses recherches portent sur l'action collective féministe. Elle étudie les pratiques préfiguratives féministes au sein des mouvements sociaux, du monde universitaire et des pratiques d'enseignement, mais aussi les imaginaires féministes à l'oeuvre dans la science-fiction spéculative. Ses travaux mobilisent également les critiques féministes de l'entreprise capitaliste, afin de penser une transformation féministe des modes d'organisation du travail.
