Collection(s) : Histoire de France
Paru le 15/10/2014 | Broché 783 pages
Public motivé
ouvrage dirigé par Jean-Louis Biget
Féodalités 888/1180
L'époque où surgit la dynastie capétienne ne se confond pas avec « la naissance de la France » : le souverain se dit encore « roi des Francs », le sentiment d'une unité française n'existe pas et le pays demeure une mosaïque de régions, de langues et de coutumes diverses. La société féodale se caractérise cependant par un dynamisme économique, social et religieux exceptionnel, soutenu par un ordre seigneurial effaçant peu à peu les derniers vestiges de l'empire carolingien. Les recherches récentes permettent de mieux appréhender ce dynamisme renouvelé par le développement urbain et commercial, le regroupement des populations et les réformes de l'Église, ce dont témoigne l'épanouissement de l'art roman et gothique. Elles conduisent également à remettre en cause la thèse de la « mutation de l'an mil » au profit d'une appréciation plus nuancée des évolutions, privilégiant les deux inflexions majeures de l'histoire européenne que sont la crise de l'ordre carolingien et la réforme grégorienne.
Florian Mazel, né en 1972, est actuellement maître de conférences en Histoire médiévale à l'Université de Rennes 2 et membre du laboratoire CERHIO (Centre de recherches historiques de l'Ouest) UMR CNRS 6258. Ancien élève de l'École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et agrégé d'Histoire, il est l'auteur de La noblesse et l'Église en Provence. L'exemple des familles d'Agoult-Simiane, de Baux et de Marseille, fin Xe siècle-début du XIVe siècle, publié à Paris, aux éditions du CTHS en 2002. Il a dirigé L'espace du diocèse dans l'Occident médiéval, publié aux Presses universitaires de Rennes en 2008. Ses recherches portent sur les élites aristocratiques, l'institution ecclésiale et les questions spatiales et territoriales du haut Moyen Âge au XIIIe siècle.